Vers la formalisation d’une langue congolaise des signes

Kinshasa, 17 août 2021 (ACP).- La ministre déléguée en charge des Personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, Irène Esambo Diata, a ouvert mardi au Collège Boboto à Kinshasa, les travaux d’harmonisation et de formalisation de la langue congolaise des signes, en présence de sa collègue de la Culture, arts et patrimoine, Catherine Kathungu Furaha.

Pendant 30 jours, ces assises vont réunir des experts interprètes et formateurs de sourds, venus des 26 provinces de la RDC, dans le but de doter le pays du matériel didactique reprenant la signification des signes et symboles de ce qui est considérée comme la cinquième langue nationale de la RDC.

Selon la ministre Irène Esambo, ces outils (dictionnaire, livre de grammaire, de conjugaison, etc.) serviront des repères indispensables  d’inclusion sociale, à même de mettre fin à l’incompréhension ainsi qu’au déficit et barrière communicationnels qui existent entre les malentendus et les personnes valides.

Importance de la langue des signes

« La langue congolaise des signes, harmonisée et formalisée, devra tenir compte des réalités et des facteurs socioculturels, économiques, éducatifs et politiques de toutes les provinces, afin de faciliter l’intégration socioprofessionnelle de cette catégorie des populations congolaises », a fait savoir Mme Irène Esambo, qui a également souligné le fait que lesdits travaux tiendront aussi compte de  l’apport des universités et instituts supérieurs.

Elle a salué la valeur sémantique et la fonction sociale de cette langue gestuelle développée par des sourds et muets, à partir des mouvements des mains, du visage et du corps. « Les langues des signes assurent toutes les fonctions remplies par les langues orales. Elles sont à la fois les véhicules de la culture et de l‘interculturalité », a-t-elle dit, avant d’inviter les participants à ces travaux à rester cohérents avec la thématique de la présidence tournante de l’Union africaine, assurée par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

La cérémonie de lancement de ces travaux a été marquée par la présence du président de l’Association des sourds, des représentants des personnes sourdes des provinces et du Bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits de l’homme.

La 72ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, tenue le 19 décembre 2017, avait proclamé la date du 23 septembre comme, « Journée internationale des langues des signes », rappelle-t-on. ACP/

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