Goma, 24 octobre 2023 (ACP).- Les terroristes de M23 soutenus par l’armée rwandaise ont attaqué mardi,en violation du cessez-le-feu, une position des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) àl’Ouest du Volcan Nyiragongo, au Nord-Kivu, a appris l’ACP de source militaire.
« Les Forces armées de la Républiques démocratique du Congo portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que ce mardi 24 octobre 2023, en violation flagrante du cessez-le-feu, les Terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise, viennent d’attaquer une de ses positions se trouvant au versant Ouest du Volcan Nyiragongo en profondeur du Parc national de Virunga », a-t-on lu dans le communiqué signé par le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko.
Les FARDC ont également dénoncé la diversion de l’ennemi qui dirige des tirs au mortier vers la population civile, pour en fin rejeter la responsabilité de ses forfaits aux forces loyalistes.
« Face à cette provocation, toutes les dispositions ont été prises par les Forces armées de la République démocratique du Congo pour répondre à toutes les éventualités », a souligné le communiqué.
A l’issue d’un mini-sommet en novembre 2022 à Luanda en Angola sur la crise dans l’Est de la RDC, les parties prenantes avaient proposé une feuille de route
Alerte à une chasse à l’homme à Kitshanga
La société civile du Nord-Kivu a alerté surune « chasse à l’homme » orchestrée par le M23–RDF contre la population civile dans le territoire de Kitshanga, tombé à nouveau entre les mains des terroristes.
« La société civile Forces vives de la RDC, noyau de la chefferie des Bashali et les organisations de droits de l’homme dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu, sont très préoccupées de la chasse à l’homme qui prévaut à Kitshanga, depuis le samedi 21 octobre 2023, à la reprise de cette agglomération par les terroristes du M23-RDF », a-t-on lu dans un document adressé au coordonnateur près le conseiller principal du gouverneur en charge de l’administration et sécurité, Jerry Kajibwami.
« Les victimes à la suite de ces exactions sommaires de la population civile par les éléments du M23-RDF sont notamment quatre hommes dont l’âge compris entre 28 et 53 ans », a déploré cette société civile locale.
Au nombre des exactions des terroristes, la société civile a cité entre autres le pillage des commerces et des habitations ainsi que la prise en otage pour servir de bouclier humain. La société civile a noté aussi des barricades érigées par le M23-RDF sur les artères principales de la cité pour restreindre la mobilité de la population.
« La restriction formelle des mouvements de la population civile, la destruction méchante du réseau d’eau de la cité de Kitshanga, ont constitué les principales exactions dénombrées par la société civile Forces vives », a indiqué le document adressé aux autorités provinciales. ACP/