Kinshasa, 8 août 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo et les Nations Unies se sont accordées à défendre les droits des victimes des violences sexuelles, a annoncé mardi, une sous-secrétaire générale de l’ONU, à l’issue d’un entretien au ministère de la Justice à Kinshasa.
« Je suis en République démocratique du Congo parce que j’ai un mandat spécial qui consiste à défendre les droits des victimes d’exploitations sexuelles par le personnel des Nations unies. Donc, mon rôle est de travailler avec la ministre d’Etat, ministre de la Justice, et essentiellement de servir de champion pour les victimes des violences sexuelles », a déclaré la sous-secrétaire générale des Nations Unies en charge des victimes des violences sexuelles, Jane Frances Connors, à l’issue de l’audience que lui a accordée la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo.
« J’ai voulu rencontrer la ministre d’État pour apporter une prise de conscience de son mandat ainsi que solliciter son appui et son accompagnement, au fur et à mesure que nous évoluons dans la recherche de solutions à l’intention des victimes, à leur dignité ainsi qu’à la prévention », a fait savoir Jane Frances qui affirme être en contact avec les victimes de ces violences.
S’agissant des victimes d’exploitations sexuelles par le personnel onusien, la sous-secrétaire générale de l’ONU a encore affirmé : « chaque victime que nous avons rencontrée et qui a dénoncé a été prise en charge, et nous cherchons à l’accompagner autant que nous pouvons ». « Le plus grand cadeau à offrir à ces victimes, c’est la paix », a-t-elle souligné.
De son côté, la ministre d’Etat Rose Mutombo a demandé aux Nations unies de porter la voix de la RDC au sommet de cette organisation, « car la RDC a besoin de la paix ».
« Quels que soient ce que nous pouvons donner comme kit de réinsertion aux victimes, le plus grand cadeau à leur offrir est la paix. Sans la paix, le cycle de violences va se poursuivre et le nombre des victimes des violences sexuelles va continuer à accroître », a indiqué Mme Mutombo. ACP/