Kinshasa, 27 mai 2025 (ACP).- La destruction des constructions anarchiques érigées dans la baie de Ngaliema à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a fait l’objet mardi de la visite d’inspection du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur en vue de constater la réalité et éviter l’arbitraire, selon un communiqué de son cabinet.
« La baie de Ngaliema sera démolie en vue de faire respecter les normes urbanistiques », peut-on lire sur le document mis à la disposition de la presse, après la visite le long du fleuve Congo des membres de la Commission interministérielle Gouvernements central et provincial de Kinshasa.
Cette délégation a palpé du doigt les réalités des constructions anarchiques dans les zones non aedificandi et surtout « évalué les délimitations des endroits à démolir, après avoir été éclairée par des experts en la matière ».
Constat désastreux
Il y a des constructions qui n’ont pas respecté la limite de 100m à partir du lit majeur du fleuve, en conformité avec les normes urbanistiques en vigueur.
Ces constructions dans la violation des normes mettent en danger jusqu’au risque de perdre de la station de captage d’eau de la Regideso qui alimente près de deux millions d’habitants de la mégapole Kinshasa.
A cela, il faut ajouter les inondations. En effet, la baie de Ngaliema constitue l’exutoire de plusieurs cours d’eau de Kinshasa qui se déversent dans le fleuve Congo, notamment les rivières Gombe et Makelele.
La démolition de ces constructions anarchiques dans la baie de Ngaliema préserve Kinshasa « des érosions causées par les éboulements des terres », évitant des « pertes en vies humaines causées aux retours des eaux », indique le document.
Il est clair aussi que ces destructions des constructions anarchiques vont permettre des protéger des infrastructures de la capitale.
ACP/