Willy Mishiki encourage le Parlement à voter le projet de loi d’habilitation

Kinshasa, 16 septembre 2021 (ACP).- Le président du parti politique « Union nationale des nationalistes » (UNANA), Willy Mishiki Buhinda, a encouragé, jeudi, les députés nationaux à voter en deuxième lecture, le projet de loi d’habilitation afin de permettre au gouvernement de poursuivre la traque et le démantèlement des groupes armés qui sèment la terreur dans l’est de la RDC, particulièrement dans les provinces sous état de siège.

Willy Mishiki Buhinda, qui a animé un point de presse au siège national de son parti politique, axé sur l’insécurité dans l’Est de la RDC, estime que la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu est une nécessité en vue de mettre fin aux violences perpétrées par les groupes armées à l’encontre des populations.

Cet appel fait suite au blocage de certains députés qui pensent que le gouvernement pouvait déjà en finir avec la série de prorogation et présenter au préalable le bilan et le cout de l’état de siège avant de solliciter sa prolongation.

Quant à la contribution des forces de la Mission onusienne dans la pacification desdites provinces, Willy Mishiki a soutenu qu’il était temps que le Congo puisse se prendre en charge, tout en s’insurgeant contre la stigmatisation de la MONUSCO et des forces étrangères venues aider la RDC dans la lutte contre le terrorisme et les milices dans l’Est du pays.

« Le travail de la MONUSCO en RDC n’est pas de combattre sur le front. La MONUSCO est venue nous accompagner et nous aider avec sa logistique. Il en est de même pour les forces étrangères qui viennent aider et nous  accompagner. Cela doit  être clair », a-t-il dit.

A en croire le président de l’UNANA, le combat au front est l’affaire des FARDC qui sont formées et outillées pour sécuriser toute l’étendue du territoire nationale. « La MONUSCO est innocente. Même les américains qui sont venus, les forces spéciales, les Kenyans et les tanzaniens, ils ne viennent que pour nous accompagner, nous prodiguer des conseils, aussi nous fournir ce dont nos forces ont besoin pour faire la guerre. La RDC ne doit pas compter sur les autres. Nos gouvernants et nos forces doivent conjuguer des efforts et se battre pour sécuriser le pays  », a-t-il souligné, avant d’exhorter les congolais de s’abstenir d’incriminer la mission onusienne à propos de la persistance de l’insécurité dans l’Est.

Evoquant l’actualité politique, cet ancien vice-ministre en charge de l’Energie et ressource hydraulique a estimé que la marche initiée par la Coalition Lamuka n’était pas opportune. « C’est du bruit pour masquer la défaite », a-t-il considéré.

Il a déploré le fait que les organisateurs aient focalisé leur attention sur la répression policière, alors que la police nationale n’a fait que son travail de maintenir l’ordre dans la ville et de sécuriser les personnes et leurs biens.

Ainsi, poursuit-il, l’on a oublié de parler de la marche en termes de mobilisation. Les organisateurs ont pu réunir qu’une petite foule qu’on peut compter du bout des doigts.

ACP/

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