Kinshasa, 20 mars 2021 (ACP).- Le bilan du vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures et travaux publics, Willy Ngoopos est peu reluisant à cause de faibles moyens financiers alloués à son ministère dans le cadre de la loi des Finances 2020, Le vice-Premier ministre l’a dit la nuit de vendredi dans son intervention sur chaîne locale, axée sur le bilan de son action à la tête dudit ministère.
Il a fait remarquer qu’avec un budget de 310 millions de dollars américains, lui et son équipe n’avaient pas une marge des manœuvres pour booster le développement des infrastructures. Ces moyens alloués à ce méga ministère qui a la vocation de développer le pays, conviennent pour une commune. Toutefois, M. Ngoopos a reconnu qu’il a travaillé dans des conditions difficiles de la pandémie de la COVID-19 ou les partenaires n’avaient pas la possibilité de faire quelque chose pour soutenir le développement des infrastructures.
La loi des Finances ne réservant pas des ressources nécessaires pour la réalisation des projets de développement, M. Ngoopos a pris l’option d’utiliser les ressources du Fonds national d’entretien routier pour entretenir le réseau routier en provinces et garder la praticabilité des routes d’intérêt national et urbaines.
C’est dans ce cadre qu’il a mené la lutte antiérosive à Kinshasa et a réhabilité certaines routes à Kinshasa. Il a, à cet effet, émis les vœux de voir ce fonds changer sa nature pour devenir le Fonds routier pour qu’il serve au financement des travaux de construction neuves à travers le pays.
Le vice-Premier ministre Ngoopos a regretté le fait qu’il n’a pas pu mettre en pratique sa vision qui consistait à réhabiliter la moitié du réseau des routes d’intérêt général soit 58.000 km et rendre opérationnel le garage du service des travaux publics (STA) ainsi que la formation des chauffeurs de l’Etat.
Le service des travaux publics, a-t-il soutenu, a été détruit par le recours aux garages privés dans le cadre de l’entretien. Quant au renouvellement du charroi automobile, il a affirmé que ce dernier date de plusieurs années et que la majorité des véhicules sont sujets de déclassement pour avoir dépassé l’âge de cinq ans.
Le ministère des infrastructures nécessite beaucoup des moyens car le développement d’un pays dépend du niveau des infrastructures de base, a dit M. Ngoopos, qui ajoute qu’il faut investir dans ce secteur. ACP/CL/KJI