Goma, 24 octobre 2024(ACP).- L’investissement pour lutter contre la dépendance financière a été recommandé ce jeudi, aux filles mères de l’Asbl » Tuishi Pamoja » (vivre ensemble), du quartier Mapendo à Goma, Est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP de source associative.
« Les ressources financières étant nécessaires pour que les jeunes filles mères exercent leur droit économique, souvent bafoué en raison des normes patriarcales de notre société, nous sommes ce jour contente que l’association Tuishi Pamoja, avec son partenaire Finca-Rdc, donne des crédits à 100 filles-mères de Goma afin que ces dernières exercent des petits commerces dans les marchés ou devant les parcelles. D’autant qu’investir dans la femme est devenu un impératif économique en vue de surmonter les défis de construire un monde prospère », a déclaré Mme Rehema Masudi, présidente de l’Asbl Tuishi Pamoja.
À elle de poursuivre : « Cet accès aux micro-crédits va leur permettre d’avoir les moyens de leur autonomie à l’éducation et aux opportunités économiques ; investir dans les femmes est le pilier de construction d’une société inclusive et le début de progrès ».
Les femmes, même si elles travaillent souvent dans l’économie informelle, sont une valeur sûre pour le développement
« Je remercie le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, qui, en prenant conscience des inégalités économiques qui constituent un des obstacles à la croissance, a créé un climat propice aux opportunités économiques des femmes », a-t-elle poursuivi.
Les différentes femmes bénéficiaires de cette éducation sont désormais autonomes, car elles seront capables de contrôler leur vie en prenant en charge leurs besoins et ceux de leurs enfants, et aussi influencer l’orientation de la société par l’élimination de la faim et en assurant la sécurité alimentaire.
Béatrice Masumbuko, fille et mère d’une fillette de 3 ans, bénéficiaire de ce micro-crédit a, avant de remercier l’asbl «Tuishi Pamoja » et Finca-Rdc, interpellé la société sur la problématique de l’accès des femmes au financement, au syndrome de l’imposteur et au sexisme.
Lorsqu’une femme gagne son revenu et le contrôle seule, ses enfants sont susceptibles d’aller à l’école, sa famille est en meilleure santé, son estime de soi s’améliore ; elle a davantage confiance en elle et contribue à la croissance de la famille et de la nation.
L’association sans but lucratif Tuishi Pamoja projette d’approcher d’autres banques afin d’obtenir des crédits visant à assurer l’autonomisation de 100 autres filles-mères d’enfants dans d’autres quartiers de Goma. ACP/JF