APK : un délai de 72 heures accordé au ministre provincial des Infrastructures et travaux publics

Kinshasa, 18 décembre 2022 (ACP).- L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) a accordé, vendredi, un délai de 72 heures au ministre provincial des Infrastructures et travaux publics, pour répondre aux préoccupations soulevées dans la question orale avec débat au sujet de la dégradation de la route 2ème République dans la commune de Kimbanseke, initiée par l’élu provincial Junior Nembalemba.

« Les préoccupations soulevées par les députés provinciaux sont pertinentes et témoignent leur souci de répondre aux préoccupations de la population et, également du gouvernement provincial. C’est ainsi que je sollicite un délai de 72 heure en vue de réunir tous les éléments des réponses », a dit le ministre provincial Thierry Kabuya.

Il a fait savoir au cours de son intervention que de manière générale les causes à l’origine de la dégradation des voiries dans la ville de Kinshasa sont de trois types à savoir les causes d’ordre techniques, institutionnelles et financières.

« Dans les causes d’ordre technique, l’âge avancé de nos routes dont pour la plupart ont été construites entre les années 1950 et 1980 alors qu’une voie asphaltée dans le respect des normes, est entretenue dans les conditions de viabilité exigées et bon usage, a une durée de vie maximale de 15 ans. Il faut également signaler l’augmentation de trafic, la transformation des cours d’eau et des ouvrages d’assainissement en décharge public et autres », a-t-il dit.

S’agissant des causes d’ordre institutionnel, le ministre provincial a signalé le manque de coordination et de collaboration entre les services de l’Etat ayant en charge les affaires foncières, urbanisme, l’aménagement du territoire, la voirie, l’environnement et autres.

« Qu’il nous soit donc permis de rappeler ici qu’en dépit de son statut de programme, la ville de Kinshasa est avant tout la capitale et le siège des institutions de la République et des représentations diplomatiques ainsi que les institutions internationales. A cet égard, les aménagements envisagés sur son territoire appellent souvent à la concertation avec le pouvoir central », a rappelé M Kabuya.

En rapport avec les causes d’ordre financier, il a évoqué la problématique de financement des travaux publics ainsi que l’irrégularité et la modicité des moyens financiers destinés aux travaux dans le budget de la ville de Kinshasa qui est incompatible aux besoins importants à la matière.

« Je ne saurai terminer ce point sans toutefois soulever l’importante question liée au financement des travaux évoqués. A ce propos, d’aucun n’ignore les difficultés de la trésorerie urbaine. En effet, au regard de l’importance de coût des travaux publics d’aménagement, construction et réhabilitation des voiries, lutte antiérosive et autres, les ressources propres de la ville de Kinshasa sont nettement insuffisantes pour faire face au coût exorbitant des travaux », a-t-il déploré.

La dégradation de la route 2ème République dans la commune de Kimbanseke

Par ailleurs, s’agissant des travaux de réparation de la route 2ème République, a-t-il souligné, la direction générale de l’Office des voiries et drainages (OVD) a conduit le dossier sans informer le ministre provincial des Infrastructures et travaux publics.

« Cette situation illustre le disfonctionnement des services centraux en province particulièrement à Kinshasa. En tant que service déconcentré, la direction provinciale de l’OVD est mise à la disposition de la province mais elle demeure sous la tutelle administrative de sa direction générale. A la réponse à la question soulevée par l’élu de Kimbanseke Junior Nembalembe, la direction provinciale de l’OVD aurait dû tenir informer le ministre provincial des Infrastructures, mais il ne l’a pas fait jusqu’à ce que les services déconcentrés de la ville se soient rendus compte de la situation sur terrain », a-t-il regretté.

M Kabuya a rappelé les démarches entreprises par son ministère pour recueillir les éléments de réponse aux préoccupations soulevées dans la question orale avec débat dont certaines ne sont pas encore abouties.

Au cours de la plénière, les élus provinciaux ont soulevé quelques préoccupations à la suite de l’intervention du ministre auxquelles, il a demandé un délai de 72 heures pour apporter des éclaircissements.

La plénière a été dirigée par le président de cet organe délibérant, Godefroid Mpoyi, signale-t-on.

ACP/KHM/CDN

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