Conflit Mbole-Lengola à Tshopo: le gouvernement provincial éclaire la lanterne de l’opinion

Kisangani, 22 octobre 2023 (ACP).- Le gouvernement provincial de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo, a donné, samedi, sa version de fait sur le conflit communautaire Mbole-Lengola, dans une conférence de presse.

« (…) Les communautés jouissent des forêts et des terres qu’elles occupent. C’est pour dire qu’à un certain moment, elles peuvent aussi faire des transactions pour acquérir autre chose. C’est comme ça que dans la commune de Lubunga, les peuples Kumu ont accepté de vendre leur forêt à un sujet Libanais, propriétaire de la société GAP. La société a scrupuleusement respecté la procédure de l’acquisition des terres en disposant notamment de PV de vacances de terre et le PV d’enquête de vacances de terre ayant conduit à l’octroi de contrat par le service des affaires foncières. Et Gap exploite calmement l’espace qu’il a acquis », a expliqué le ministre provincial des affaires foncières Alexis Bauma.

Et de préciser : « il y a un espace que l’Etat congolais n’a pas encore délimité et loti. En apprenant ce qui s’est passé entre les Kumu et la société Gap, Sieur Bony a proposé aux siens la vente de l’espace précité. Ayant rencontré l’opposition de ses frères, c’est alors qu’il ira incendier les cases de Lengola. Voilà d’où est parti le conflit ».

« Ce conflit a fait plus de 500 morts, vingt-quatre mille (24.000) déplacés répartis dans six mille quatre cents (6.400) ménages qui sont identifiés. Depuis le mois de février dernier, le gouvernement provincial débourse quatre millions (4.000.000) de francs congolais par jour, pour les nourrir. Mais, depuis le mois d’août dernier, ils ne reçoivent plus rien, compte tenu d’autres exigences », a-t-il expliqué avant de conclure : « nous avons échangé avec le ministre national des actions Humanitaires lors de notre séjour à Kinshasa, et le gouvernement central commence déjà à répondre aux besoins humanitaires que nous lui avons soumis ».

De son côté, le ministre provincial de l’intérieur, Jean Norbert Lokula Lolisambo, a indiqué que plusieurs personnes ont été arrêtées et condamnées suite à ce conflit.

« Parmi les prévenus après le procès, 27 sont condamnés, 8 libérés faute de preuves, deux enfants ont été transférés à la police de la protection d’enfants. 19 condamnés ont écopé la peine de mort dont un déserteur de la Garde républicaine et un élément de camp Lukusa », a-t-il renseigné, avant de poursuivre : « dans le 2ème lot, l’on a arrêté 78 personnes. Leurs dossiers suivent le cours normal ».

Le ministre provincial de l’intérieur a en outre révélé que : «  20 personnes armées venues de la province voisine de l’Ituri qui ont infiltré la ville de Kisangani, avec la mission de la mettre à chaud, ont été arrêtées ».

Il a, à cet effet, interpellé la conscience de tous, avant d’appeler à la vigilance.

ACP/C.L.

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