Conflit Mbole-Lengola: un homme de la tribuMbole décapitédans une forêt

Kisangani, 23 août 2024 (ACP).- Le corps d’un homme du nom de Dimanche, de la tribu Mbole, a été retrouvé jeudi décapité par des assaillants présumés ‘’Kumu’’ qui ont surgi pendant qu’il emballait ses ‘’chikwangues’’ en pleine forêt à Yalisombo, a-t-on appris vendredi de la société civile locale.

«C’était hier à 19 heures que le drame a eu lieu. Il emballait ses chikwanges dans la forêt avec son ami aux environs du centre de la localité Yalisombo; subitement ils ont vu des inciviques présumés Kumu surgir. L’ami de la victime a réussi à prendre fuite et quand les inciviques ont constaté cela, ils ont récupéré Dimanche pour le tuer», a rapporté vendredi à l’ACP, Me. Prince Héritier  Isomela, président de «Sauti ya Lubunga», une structure de la société civile. 

«Yalisombo se trouve à 25 km de Kisangani. Il est l’un des quartiers périphériques de la commune rurale de Lubunga dont une partie plonge dans Lubuya Beda», a-t-il précisé. 

Le président de «Sauti ya Lubunga» saisit cette occasion pour inviter les autorités compétentes à s’impliquer de manière permanente en vue de rétablir l’autorité de l’État dans la province de la Tshopo en général et, plus spécialement, dans des zones à problème. 

«Nous vous prions d’appliquer d’abord les recommandations qui vous ont été présentées par l’ensemble de la société civile et aussi d’autres structures citoyennes de la province», a-t-il interpellé. 

Cet activiste de la société civile estime que la tenue urgente d’une table-ronde est nécessaire et reste le moyen indiqué pour remettre la paix dans cette partie de la province de la Tshopo. 

«Nous vous informons que la tension est vive au village Yalisombo où la population est encore en colère contre la mort de cet homme», a-t-il renchéri. 

Le conflit communautaire Mbole et Lengola, qui tire ses origines dans la gestion de la terre, dure depuis plus d’une année, avec un bilan énorme en dégâts matériels et pertes en vies humaines. A cela s’ajoute un déplacement spectaculaire des populations qui ont abandonné leurs milieux pour se réfugier à la rive droite du fleuve Congo à Kisangani. ACP/JF

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