Ngandajika, 16 mai 2021 (ACP).- Les préfets d’études des instituts Kolayi et Dilengeja de la sous-coordination des écoles conventionnées catholiques du territoire de Ngandajika, province éducationnelle de Lomami, ont été mis aux arrêts samedi et transférés dans la prison, sous prétexte d’avoir combattu la mesure du Chef de l’Etat sur la gratuité de l’enseignement, en exigeant de chaque élève une somme de 1500fc comme frais d’organisation des examens du premier semestre.
Le magistrat instructeur qui a lancé des invitations aux deux chefs d’établissements, affirme avoir agi sur base d’une plainte déposée par le président d’un parti politique. Après l’audition, les deux préfets ont été conduits en prison, le magistrat ayant rejeté la demande de liberté provisoire formulée par les conseils des accusés.
Des voix se sont levées à travers la province pour dénoncer cette démarche des autorités judiciaires du territoire de Ngandajika, étant donné que cette arrestation a constitué un triomphalisme des plaignants qui ont fait des déclarations tapageuses sur une station de radio périphérique. Le dimanche 16 mai, les élèves de ces deux grandes écoles du chef-lieu du territoire, les fidèles catholiques et les membres de la société civile ont pris d’assaut les rues jusqu’à la prison, exigeant la libération de ces deux fonctionnaires de l’enseignement.
Face à la présence massive de gens devant la prison, les deux préfets ont été libérés sans condition ce dimanche. Les autorités de l’enseignement parlent d’un problème administratif qui devrait être résolu par l’administration et non la justice. ACP/CL/May