Kinshasa, 18 septembre 2023 (ACP).- Cinquante femmes ont été formées à la production d’huile de palme et sa transformation en biocarburant, dans la province de l’Equateur, en RDC, dans le cadre des projets innovants financés par le Centre Carter, a appris l’ACP samedi de source locale.
« Renforcement de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille à travers la production de l’huile de palme et sa transformation en bio-carburant à l’aide des malaxeurs artisanaux c’est l’objectif poursuivi par cet atelier », a précisé le coordonnateur du Forum Intégrale d’action pour le Développement Durable (FAIDD), Ir. Issa Isokondo.
« Dans le cadre des projets innovants financés par le Centre Carter, (FAIDD) a bénéficié de l’appuis pour la matérialisation du projet intitulé : « mise en place des malaxeurs artisanaux pour la production d’huile de palme et sa transformation en biocarburant » dans la localité de Djoa, territoire de Bolomba, dans la province de l’Équateur où plus de 50 femmes et jeunes filles ont été des heureuses bénéficiaires »,a indiqué le coordonnateur Issa Isokondo.
Celui-ci a précisé que ce projet est une réponse à la dégradation des forêts de cette partie de la province : « Il y a plus de deux décennies, les champs des femmes étaient à 100 mettre des habitations. La surexploitation des forêts par les exploitants industriels et artisanaux ont entrainé la dégradation des forêts, surtout que dans les différents cahiers des charges, ont a pas tenu compte de réserver les forêts pour la communauté ».
« Pour faire le champ, les femmes tout comme des jeunes filles doivent parcourir deux heures de marche pour atteindre les champs et à celà, elles sont exposées aux viols, accidents bref, leurs situations socio-économique est désastreuse », a relevé Issa Isokondo, qui s’est réjoui tout de même du fait que « la localité de Djoa, heureusement, est parsemée par les palmeraies qui, à ces jours, permettent aux femmes et aux jeunes filles de développer la fabrication de l’huile de palme, mais avec des méthodes archaïques »
Pour pallier à cette difficulté, la source indique qu’après avoir organisé une enquête concertée avec les femmes, elles ont émis l’idée de la mise en place des malaxeurs artisanaux pour la fabrication de l’huile de palme et sa transformation en biocarburant dans la localité de Djoa, située à 45 km du Port Lolo, sur la rivière Tshuapa.
« 50 femmes et jeunes filles sont bénéficiaires directes de ce projet dont le financement a permis une dotation de dix (10) malaxeurs artisanaux. Les jeunes femmes et les jeunes filles ont bénéficié des formations en techniques d’utilisation de malaxeurs artisanaux ; en gestion des AGR; et la formation en entrepreneuriat », note la source.
Par ailleurs, la coordonnatrice du Centre Carter a informé que ces 50 femmes et jeunes filles se sont organisées en une association. Elle est pilotée par un comité de gestion avec un président à sa tête, une secrétaire, une secrétaire et des conseillers parmi lesquelles on trouve le chef de secteur et un représentant du chef coutumier, signe de « l’implication des autorités afin d’aider les bénéficiaires à la pérennisation du projet ».
Parmi les effets favorables dudit projet, il y a à épingler, a-t-on appris, l’attraction autour de la localité de Djoa, particulièrement avec la présence des armateurs à la recherche de biocarburant pour tourner les moteurs de leurs baleinières, communément appelées « Ibora ».
En outre, « les femmes fabriquent les savons noirs à partir des déchets des noix de palme, ce qui donne une valeur ajoutée valeur ajoutée ».
Notons qu’avec l’huile de palme raffinée, elles s’en servent pour l’utilisation des lampions afin d’éclairer leurs ménages pendant l’obscurité. Cette pratique jadis négligée permet aujourd’hui d’économiser l’argent, qui se dépensait pour acheter les piles de torches.
ACP/C.L.