Mbandaka, 30 Mai 2023 (ACP).- 17 acteurs de la justice, ont été renforcés en capacités mardi à Mbandaka en République Démocratique du Congo, sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées par le Projet d’appui à la réforme de la justice dans la province de l’Equateur, a appris l’ACP
“Ayez une meilleure connaissance sur les actes de corruption et les infractions assimilées, sur le cadre légal et institutionnel ainsi que sur l’éthique professionnelle c’est l’objectif poursuivi par cet atelier », a précisé Guy Joseph Imbanza, chef d’antenne de l’Ong international, Justice Démocratie.
« Éthique, déontologie et professionnalisme comme fondement de la lutte contre la corruption dans tous les secteurs dont la magistrature, l’appareil judiciaire de la RDC n’inspire plus confiance, les justiciables convoqués au parquet sont plus préoccupés à la recherche d’argent comme soubassement, plus tôt que des preuves matérielles », a souligné M. Guy Joseph Imbanza, ajoutant qu’ « Il se développe depuis un certain temps, des pratiques éhontées de détentions préventives et de liberté provisoire ».
« Aucun échelon de la magistrature ne semble être épargné par les pratiques de la corruption. D’où la justice sensée élever une nation constituerait en RDC, l’obstacle majeur aux efforts de lutte contre la corruption avec ces corolaires” ,a relevé M. Taylor Lompoko Mpela, Directeur provincial de l’observatoire de surveillance de la correction et de l’éthique professionnelle,OSCEP/Equateur lors de son intervention au dit atelier.
Il a par ailleurs souligné que la corruption blogue le développement de la nation. Un État sans éthique est un corps sans vie. De même, une administration qui ne met pas l’éthique au cœur de son action, est une administration vouée à l’échec.
Pour sa part, l’Avocat général Mathieu Mambu a indiqué que “le trafic d’influence, le détournement, la concussion, les abstentions coupables, les rémunérations illicites et les blanchiments de capitaux ce sont les infractions assimilées à la Corruption”.
Il a ensuite précisé que<< le blanchiment des capitaux n’est pas encore repris dans le code pénal ordinaire>>, avant de rappeler aux acteurs de la justice leur serment.
Qquelques recommandations ont été formulées à l’issue de cet atelier,entre autres: l’affichage de tarifs de justice, l’operationnalisation de la chambre de discipline,la prise de conscience individuelle et collective avec un sens élevé d’éthique et de formation continue.
Organisée pendant trois jours par RCN J&D à travers PARJ2, avec l’appui financier de l’Union Européenne, l’atelier a rassemblé les acteurs de la justice de Mbandaka provenant de la Cour d’Appel,du Parquet général, Tribunal de Grande Instance, Tribunal de paix ainsi que du Tribunal pour enfants. ACP/Kayu