Mbandaka, 04 avril 2024 (ACP).- Un atelier d’échanges d’informations sur l’état d’avancement de la réforme de la Police a été organisé au Centre culturel Tumodja à Mbandaka, province de l’Équateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP jeudi des organisateurs.
«L’objectif de cette activité, c’est de permettre aux acteurs de la Société civile de réfléchir sur la mise en œuvre de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC), ici dans la province de l’Équateur. Comme vous le savez, c’est depuis les années 2007 qu’on a lancé la réforme de la police nationale sur l’ensemble du territoire national. Il se fait que cette réforme a fait du chemin, tant bien que mal », a déclaré le chargé du projet national au niveau du Programme d’Appui à la Réforme de la Police (PARP3), Fulgence Mawisa.
Venu de Kinshasa pour cette activité, le chargé du projet PARP3 a reconnu qu’ils ont enregistré beaucoup d’avancées, mais qu’il y a eu aussi des obstacles pour arriver au succès du processus.
« Cet atelier est un cadre pour les acteurs de la société civile de réfléchir clairement sur les avancées obtenues dans la mise en œuvre du projet ici à l’Équateur, mais aussi de proposer les pistes de solutions adaptées selon le contexte », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le coordonnateur du PARP3 Équateur, Job Muhindo Malimukono, a salué la grande dynamique des intelligences réunies dans la salle desquelles il entend voir de très bonnes réflexions et de bons fruits à l’issue de l’atelier.
« Des recommandations qui permettraient au processus de recadrer les approches, peaufiner les différentes stratégies sont attendues », a-t-il fait savoir, avant d’épingler quelques avancées enregistrées par le programme depuis l’année de son démarrage à l’Équateur.
« 2022 a été l’année d’intégration, d’information, de sensibilisation et de communication. Mais il y eu aussi quelques actions qui ont été réalisées. 2023 a été le moment de la formation des membres du Conseil local de sécurité de proximité. C’était aussi le moment où on a formé 48 officiers de police judiciaire. Il était aussi question d’avoir un autre vivier de 11 formateurs des officiers de police judiciaire, qui sont déjà ici à l’Équateur », a souligné le représentant PARP3.
Il a fait également allusion à la formation via leur programme de sept médecins légistes, de 150 policiers à l’approche de police de proximité, de 150 autres policiers formés en techniques de maintien et de rétablissement de l’ordre public (TMROP) à l’instar de la préparation de la construction du Commissariat provincial de la Police Équateur.
D’autre part, le représentant du commissaire provincial de la PNC/ Équateur, le colonel Fidèle Ngila, a épinglé quelques points vus par la Police en termes de réussite de la réforme, mais il a également mis en exergue les différents problèmes, les différents défis et obstacles qui bloquent le processus à l’Équateur, parmi lesquels le vieillissement du personnel, le nombre limité du personnel, 3.000 policiers pour toute la province y compris ceux qui doivent aller à la retraite.
L’atelier, qui prend fin ce vendredi, a été organisé par l’Ong «Solidarité pour le développement communautaire» (SODECO), en collaboration avec le Réseau réforme pour le secteur sécurité et justice, sur financement de l’Union européenne, avec l’appui de quelques partenaires dont le Centre pour la gouvernance de la sécurité, Genève (DCAF).
Plusieurs autorités, dont le bourgmestre de la commune de Wangata, ont pris part à cet atelier.
ACP/ODM