Mbandaka, 14 juin 2024 (ACP).- Un atelier de formation axé sur les outils de collecte de données de la cartographie participative, a été organisé, mercredi, à Mbandaka, dans la province de l’Equateur (nord-ouest de la République démocratique du Congo), a appris l’ACP de source associative.
« L’objectif de cet atelier est d’outiller les participants à la collecte des données de la cartographie participative et mettre en place des mécanismes efficaces pour garantir les droits fonciers locaux, les ressources forestières et améliorer le système de surveillance et de gouvernement de terre », a déclaré Mme. Régine Mboyo, coordonnatrice de l’ONG Solidarité pour la promotion des femmes autochtones (Spfa).
Elle a fait savoir que la quasi-majorité des peuples autochtones ainsi qu’une grande partie des communautés locales de la RDC vivent comme des réfugiés et des apatrides dans leurs propres terres leur laissées par leurs ancêtres et devenue aujourd’hui une propriété privée des multinationales et des grandes entreprises nationales et surtout internationales opérant dans le secteur foncier.
« La question de l’accaparement des terres des peuples autochtones constitue le plus grave violation de leurs droits humains et un déni grave de leur dignité ainsi que de leur identité culturelle. Il est connu de tous que la vision du monde des peuples autochtones, leur savoir endogène et leur savoir-faire sont intimement liés à leur terres traditionnelles », a-t-elle ajouté.
Actuellement ce sont les compagnies agricoles, les concessionnaires agricoles et les aires protégées qui spolient les terres des peuples autochtones et des communautés locales sans leur libre consentement.
Cette pratique favorise les facteurs qui encouragent cette expropriation des terres communautaire en constituant une forme de corruption, et des lacunes au cadre légal qui régit les foncier en RDC.
« Le programme susmentionné dont l’appui de « Cadasta » en faveur de la Spfa, constitue une phase cruciale et pilote qui vise la mise en place de mécanismes efficace pour garantir les droits fonciers locaux, les ressources forestières et améliorer les systèmes de surveillance et de gouvernement de terres » a-t-elle poursuivi.
Les objectifs spécifiques de réformes dans le secteur foncier
La ministre provincial des Infrastructures et travaux publics (ITP), affaires foncières, aménagement du territoire, urbanisme et habitat, Peter Bokoongomo a expliqué aux participants les objectifs spécifiques des réformes dans le secteur foncier et les violences d’origine foncière pour mieux protéger les droits fonciers des personnes physiques et morales publiques et privées.
« Les objectifs spécifiques des réformes entamées actuellement en RDC dans le secteur foncier et les violences d’origine foncière constituent la clé de voute pour mieux protéger les droits fonciers des personnes physiques et morales public et privé », a-t-il révélé.
Peter Bokoongomo a également martelé sur l’attention particulière à accorder aux personnes vulnérables locales, à la population autochtone femme et aux enfants afin de stimuler l’investissement productif dans le respect de la durabilité environnementale social.
Il a salué l’appui technique et financier de Cadasta qui vient à point nommé afin de permettre à la province de l’Equateur de tester en parallèle les outils de collecte de données.
Ce projet a bénéficié de l’appui financier de Cadasta dans son programme sécurisation des droits fonciers sur les terres rurales des peuples autochtones pygmées et des communautés locales dans la perspective de l’implémentation du système d’information financière en marge de la mise en œuvre de la réforme foncière en RDC et mise en œuvre par l’ONG solidarité pour la promotion des femmes autochtones.
L’atelier a été destiné à une vingtaine d’acteurs du secteur de la protection des peuples autochtones,
ACP/C.L.