Mbandaka, 17 octobre 2024 (ACP).- La jeunesse de la ville de Mbandaka, province de l’Équateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo, a été appelée à l’esprit de la créativité, a appris l’ACP jeudi d’un entretien.
« La jeunesse aujourd’hui à Mbandaka est confrontée à plusieurs défis parmi lesquels l’emploi. Même si l’État ne pourvoit pas aux besoins des jeunes, certains ont résolu de se lancer aux petites initiatives de survie et de l’autogestion. Par notre esprit inventif, nous avons créé un atelier des chaises locales, très sollicitées par bon nombre des ménages de classe moyenne, en utilisant des matériels locaux en provenance de la forêt », a expliqué M. Fabrice Wawa Ilongo, fabriquant des chaises.
« C’est un travail qui demande sacrifice comme tout autre. Pour cette activité, fruit de notre ingéniosité, il nous faut des matériels ci-après : deux types d’arbre, le boondo et le bosakele, les tiges de rameaux pour extraire des mbanzi ou écorce de rameaux, des lianes (kekele), la foreuse manuelle pour créer des trous, un rappeur, une machette, une lime, un marteau et des clous », a-t-il expliqué.
Comme pour toute activité, la fabrication des chaises locales demande intelligence et bon usage de l’esprit. « C’est un métier de savoir-faire, de passion et de l’énergie. Elle est source du bien-être, parce qu’il génère de l’argent. Un salon, c’est-à-dire, quatre chaises et une tablette coûte 40.000 FC. Vu le coût exorbitant des meubles modernes, les commandes sont au quotidien. De plus en plus, nous améliorons aussi notre savoir-faire en impliquant un peu d’esthétique dans nos produits. Nous appelons la jeunesse à découvrir dans ce métier un modèle de survie et de la valorisation de leur bien-vivre, au lieu de se fier à des perversités sa lendemain meilleur », a-t-il conclu.
Notons que la jeunesse de l’Equateur se distingue, de manière caractéristique, par la force physique, l’endurance dans les travaux durs, valeurs qu’ils ne profitent pas assez par manque de leadership et de la créativité. Le gouvernement serait réellement responsable en valorisant les métiers libéraux.
ACP/C.L.