Mbandaka, 2 juillet 2025(ACP).- Les causes des problèmes dans le secteur du transport fluvial dans la province de l’Équateur, à l’ouest de la République démocratique du Congo, ont été expliquées à la population, lors d’une tribune d’expression populaire organisée à Mbandaka, chef-lieu de la province, a appris mercredi l’ACP des organisateurs.
« La surcharge des embarcations, le mauvais état de celles-ci, l’absence de matériel de navigation, le manque de balisage et la faible surveillance ainsi que le contrôle des services de navigation sont autant de causes des problèmes rencontrés dans le secteur du transport fluvial dans la province de l’Equateur », a déclaré M. Gaubert Mongi, cadre de la société civile de l’Equateur et intervenant.
Cependant, a-t-il souligné : « le renforcement des normes de navigation fluviale, les poursuites et sanctions, la professionnalisation du secteur fluvial, l’obligation d’obtenir du matériel de sécurité, la lutte contre la surcharge, les campagnes de sensibilisation, le balisage des principaux axes de navigation, la promotion d’un transport fluvial structuré, ainsi que les campagnes radiophoniques sur la sécurité fluviale en langues locales et l’implication des chefs coutumiers et religieux sont des moyens nécessaires pour réduire les accidents.»
Il a précisé, en outre, que la responsabilité est partagée face à cette dramatique situation de naufrages : « Le ministère des Transports, la Régie des voies fluviales, la commission de prévention des accidents, les autorités provinciales, les services de sécurité et de contrôle, ainsi que les propriétaires et conducteurs sont tous acteurs dans l’actuelle problématique du transport fluvial dans la province de l’Equateur ».
Pour sa part, le chef de division provinciale des Transports/Équateur, M. Peter Baleno, a dressé un état des lieux relatif aux cas de naufrage : « La sécurité fluviale était garantie grâce à sa réglementation assurée par l’Office national des transports (ONATRA), dont la construction, la sécurité et l’assurance étaient régies selon les normes et lois en matière de navigation. La naissance et la libéralisation des pirogues motorisées ont entraîné l’illégalité, la corruption, le laxisme et l’anarchie dans tout le secteur de navigation.»
Des voies et pistes de solutions ont été évoquées : le renforcement de la gouvernance et l’application des lois sur la navigation, la réhabilitation des infrastructures fluviales, la professionnalisation des services fluviaux, la sécurisation des conditions de transport, la sensibilisation communautaire, l’appui aux alternatives de transport et la mobilisation du personnel technique.
Il convient de noter que cette activité a été organisée par le bureau de développement communautaire de l’église anglicane au Congo grâce à l’appui financier de l’Union européenne par le truchement de Christian -Aid. Elle avait pour thème : » la problématique du transport fluvial dans la province de l’Equateur : que faire pour réduire les multiples naufrages ? « . ACP/UBK