Équateur : Les activités libérales artisanales recommandées aux jeunes  

Mbandaka, 03 Mai 2025 (ACP).- Les activités libérales artisanales ont été recommandées aux jeunes, lors d’un entretien vendredi avec l’ACP à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, dans l’ouest de la République démocratique du Congo.

«L’idée d’accéder à un emploi public est devenue un hasard, surtout dans les entreprises publiques de l’État. L’option la plus libérable est de s’engager dans des activités artisanales, qui ne demandent que du courage, de l’engagement et du sérieux», a expliqué le chef d’atelier des œuvres artisanales au village Djombo, l’artiste John Matata Ilumbe.

Selon lui, les œuvres artisanales constituent un modèle de créativité pour la jeunesse délaissée par manque d’emploi.

«C’est un métier d’héritage d’abord, parce que nous l’avons appris de nos grands-parents. C’est un atelier connu et de référence pour de nombreux foyers de la ville de Mbandaka qui sollicitent des pilons, des mortiers, des pagaies et autres instruments à usage domestique. Ensuite, c’est un véritable laboratoire pour la conception et la fabrication des œuvres artisanales à partir des arbres de la forêt», a-t-il poursuivi.

Selon l’artiste, cette activité, comme toute autre, nécessite engagement et esprit. «Tout métier exige des sacrifices. Nous n’avons pas la chance d’être à l’université ou d’être employés par l’État. C’est pourquoi nous faisons ce métier avec dévouement, malgré les peines à endurer tout au long du processus de fabrication. C’est grâce à cette activité que nous avons réussi à construire nos maisons et à garantir les études de nos enfants».

Il a poursuivi en disant que la jeunesse a plusieurs autres activités à réaliser dans la vie en dehors de la politique : «nous invitons la jeunesse à imiter des initiatives qui honorent et non des actions dégradantes, comme le vol, le kulunisme, l’escroquerie ou les jeux d’argent. Ce sont des actes irresponsables. En outre, il faut apprendre à endurer des peines pour acquérir les moyens de vivre. Aujourd’hui au Congo, il faut être créatif et non observateur envieux. Les activités libérales sont de véritables entreprises. D’ailleurs, hormis les membres de la famille, certains jeunes ont intégré l’atelier et sont rémunérés. Il faut une conscience active pour réussir».

Signalons que certains jeunes ont compris le bien-fondé de l’appel du Chef de l’État à des initiatives d’entrepreneuriat et d’autoprise en charge pour lutter contre le chômage. ACP/UKB

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