Équateur : les fonctionnaires de l’État actifs de troisième âge réclament leur retraite

Mbandaka, 08 octobre 2024 (ACP).- Les fonctionnaires de l’État actifs de troisième âge, ont réclamé leur retraite à Mbandaka, province de l’Équateur au nord-ouest de la République démocratique du Congo, en cette journée commémorative leur dédiée, a appris l’ACP d’un entretien.

« La fatigue nous emporte de plus en plus; elle se généralise dans tout notre être physique et mental. Notre vie est condamnée au principe de la finitude. Quel miracle peut faire une vieille personne pour faire fonctionner une quelconque activité sans commettre des erreurs ? C’est pour ça que nous réclamons notre retraite», a souligné Mme Marceline Ntonga de la Direction nationale de contrôle  et de la paie des enseignants (DINACOPE)/Equateur 1.

«72 ans d’âge, 54 ans de service, je me demande  pourquoi je dois être traitée d’une active dans mes fonctions. Le rhumatisme s’est généralisé dans mon corps, la lecture est impossible à cause de la faiblesse oculaire. Donc, je me rends compte que le temps d’activité pour moi est passé”, a-t-elle martelé.

A la question sur la retraite, Mme Marceline souligne que « le gouvernement nous a identifiés des retraitables (avec mension R dans le listing), il y a quelques années. Il y a nécessité de repos. Beaucoup de jeunes traînent sans emplois et ne peuvent être engagés. Le problème de relève est un défi aussi. Tout ce que l’État doit faire, c’est nous épargner de notre excès de fatigue qui a emporté beaucoup de nos collègues par l’AVC, à la mort. Qu’il trouve une politique réaliste pour notre cas. C’est la seule manière de nous honorer pour les services rendus», a-t- elle fait savoir.  

Un retraité nonagénaire se confie à l’ACP

Un fonctionnaire retraité nonagénaire, s’est confié à l’ACP pour donner ses impressions à l’occasion de la journée dédiée aux personnes de 3 ème âge.

Moi, je suis né le 05 juillet 1934; si nous voyons bien, aujourd’hui j’ai 90 ans d’âge puis je suis pensionné du secteur de la santé”, a déclaré Nestor Mputu Eloboko, retraité du secteur de la santé.

Ce que nous vivons aujourd’hui est deplorable, comparativement au temps passé où la vie était heureuse. Vous touchez un salaire de 4.000fc, vous  en achetez le vélo et même une machine à coudre et vous restez avec de l’argent jusqu’à une autre paie du mois suivant. On mangeait bien, on n’avait pas de maladies épidémiologiques comme aujourd’hui. Le monde a changé, les gens meurent comme des poules et des bonnes choses vécues, nous ne les avons plus; tout a change”, a-t-il déploré.

Pour clore, “nous, les personnes de 3ème âge,  nous n’avons plus de la force, nous vivons avec le peu que l’État nous donne comme pensionnés. Le manger est difficile, l’hôpital, etc à cause du taux élevé du dollar américain; on n’a pas de la joie”.

Originaire de la province de l’Equateur,territoire de Bikoro,Nestor Mputu Eloboko a exhorté la jeunesse à travailler dur et à respecter Dieu, l’État et les autorités établies.

ACP/JF

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