Equateur : matinée d’échanges sur la vulgarisation de la loi portant protection des peuples autochtones

Mbandaka, 1 décembre 2022 (ACP).- L’antenne urbaine de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé, lundi dernier à Mbandaka, une matinée d’échanges sur la vulgarisation de la loi portant protection des peuples autochtones, assortie de plusieurs aspects d’innovations.

« Malgré la promulgation de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022 en République démocratique du Congo (RDC), les peuples autochtones pygmées n’ont pas toujours bénéficié de l’attention particulière en tant que groupes autochtones délaissés dans le processus d’intégration sociale des communautés nationales », a indiqué le chef d’antenne urbaine de CNDH, Me Joseph Yango Maleka.

« Leurs conditions de vie se caractérisent, d’une part par diverses formes de maltraitance, et d’autre part par la stigmatisation qui sont à la base de leur marginalisation sur le plan politique, administratif, économique, social et culturel », a-t-il fait savoir.

« Sous-représentés dans les instances publiques de conception des politiques nationales », a-t-il ajouté, « les pygmées ne jouissent pas pleinement des terres qu’ils occupent ainsi que des ressources qu’elles renferment ».

A l’en croire, cette loi stipule notamment que « l’accès des enfants autochtones pygmées est obligatoire et gratuit à tous les niveaux de l’enseignement primaire, secondaire et de la formation professionnelle dans tous les établissements publics ; tout autochtone pygmée a le droit de se marier à la personne de son choix de sexe opposé et de fonder une famille ; l’officier de l’état-civil enregistre gratuitement les mariages avec un conjoint autochtone pygmée ou entre autochtones pygmées ; en matière de recrutement la promotion et à compétence et qualification égales, priorité est accordée à la personne autochtone pygmée », pour ne citer que cela.

Le chef d’antenne Me Joseph a exhorté les peuples autochtones pygmées présents à ces assises de s’approprier cette loi en leur faveur et de la vulgariser à leurs semblables.

«Le pouvoir ne se donne pas gratuit, il faut se battre à l’aide des instruments juridiques mis à votre disposition pour l’arracher», a-t-il conclu.

Par ailleurs, le chef d’antenne de CNDH a demandé une aide aux partenaires pour traduire cette loi dans toutes les langues des peuples autochtones du Congo en vue d’une meilleure audition et une bonne compréhension.

ACP/ODM/Awa/MNI

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