Equateur : restitution de l’étude socio-anthropologique des pratiques corruptives dans le système judiciaire

Mbandaka,  14 novembre 2023 (ACP).- L’étude socio-anthropologique réalisée en 2023 dans le système judiciaire dans les provinces de Kinshasa, Ituri et Équateur a été restituée  ce mardi, à Mbandaka, dans la province de l’Equateur au Nord-ouest de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP de source administrative.

« Nous tenons à vous préciser que l’étude socio-anthropologique réalisée en 2023 dans le système judiciaire dans les trois provinces notamment Kinshasa, Ituri et Équateur a consisté à trouver les voies et moyens pour lutter efficacement contre la corruption » a déclaré Marcel Wetsh’okonda Koso, Pr de droit et chercheur.

Il a en outre précisé que « la corruption s’explique par plusieurs facteurs notamment la pauvreté, la cupidité, la politique, la nécessité et la peur parce que l’employeur  pense améliorer les conditions de travail des personnels judiciaires pour que la corruption puisse prendre fin, or ce n’est pas le cas ».

Selon la source, « l’un des aspects le plus important de cette étude c’est l’identification des facteurs de résistance à ce fléau. Ces facteurs, c’est l’éducation familiale, les valeurs d’attachement,  l’optimisme, l’autonomie personnelle, la réciprocité etc. ».

Le Pr. Marcel Wetsh’okonda a fait savoir qu’aucun coup de baguette magique ne mettra fin à la corruption, mais elle prendra fin avec le temps par la combinaison de beaucoup de moyens sur le plan de l’éducation.

« Nous devons encourager les îlots qui luttent contre la corruption en identifiant et encourageant les autres à les suivre car, c’est à ce stade qu’on va assister à l’avènement du haut et non du bas. Car nous avons rencontré plusieurs difficultés dans cette enquête comme la limitation du cadre géographique, ce qui nous a poussé à nous focaliser seulement sur trois provinces », a fait savoir Marcel Wetsh’okonda, avant d’expliquer que « la corruption se fait en secret et les enquêtés ne sont pas disposés à expliquer exactement les faits ».

Cette conférence sur la restitution de l’étude a connu la participation des magistrats, des greffiers, des secrétaires des parquets, de la division provinciale de la Justice, l’OSCEP  et la société civile grâce au financement de l’Union Européenne dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ) mis en œuvre par RCN Justice et démocratie dans sa thématique corruption. ACP/Kayu

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