Bunia, 17 Avril 2022(ACP).-La haute cour militaire siégeant en chambre foraine dans la ville de Bunia au degré d’appel a pris en délibéré la cause opposant le Lt colonel Camille Zonzi, directeur de la prison centrale de Bunia et l’AC Daniel Tahingo Eyolo, poursuivis pour « évasion du détenu et violation de consigne contre l’auditeur général des FARDC, lors d’une audience publique samedi à Bunia.
Bien avant dans son réquisitoire de plus d’une heure, l’auditeur général des FARDC a requis la peine à perpétuité pour le directeur de la prison centrale de Bunia, le Lt colonel Camille Zonzi et dix(10) au prévenu AC Daniel Tahingo Eyolo.
D’après l’organe poursuivant, la prévention de violation de consigne devrai être attribuée au Lt colonel Camille Zonzi au motif que celui-ci aurait passé outre l’instruction du parquet militaire interdisant formellement la sortie de la prison de quarante-quatre(44) détenus venus de Beni dont l’évadé sur aucun prétexte.
Concernant l’infraction de l’évasion fixée par les articles 176 et 177 du code pénal militaire, le ministère public a soutenu devant la haute cour militaire qu’à travers son paraphe au bas du billet d’extraction, le Lt colonel Camille Zonzi a donné l’autorisation de la sortie de l’évadé Losiya Kahindo en coopération directe avec le commandant du quartier militaire le major Flavien Mbula.
Pour lui, le Lt colonel Camille Zonzi aurait délibérément fait évader le détenu Losiya, arguant qu’aucune mesure n’a été prise pour la bonne escorte de ce détenu se trouvant actuellement dans la nature.
Par contre, la défense dans sa plaidoirie a sollicité à la haute cour militaire la reconduction de l’œuvre du premier juge qui a acquitté son client qualifiant le réquisitoire du ministère public de « vacillant et superficiel ».
Concernant la prévention de violation de consigne, elle a signifié que l’organe de la loi était dans l’impossibilité de prouver avec de preuves irréfutables que son client a reçues la consigne du parquet militaire sur les quarante-quatre(44) détenus de Beni.
S’agissant de l’infraction de l’évasion, la défense a laissé entendre que le commandant quartier militaire, le major Flavien Mbula serait « l’homme-orchestre » de l’évasion d’après les renseignantes qui ont déposé devant la haute cour militaire.
Elle a indiqué que la négociation entre le commandant quartier militaire et la femme de l’évadé sur sa libération moyennant une somme allant de 1500 et 1000 USD et son agitation le jour de l’évasion en ce 15 novembre 2021 seraient deux(2) éléments accablants du major Flavien Mbula qui était absent lors de la présente audience.
ACP/CL/Lys/KAF