Kinshasa, 8 mai 2023 (ACP).- 140. 800 élèves finalistes passent les épreuves hors session de l’examen d’Etat edition 2022-2023 dans la ville de Kinshasa, a déclaré lundi, le ministre provincial de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Charles Mbuta Mutu, lors du lancement officiel de ces épreuves au Complexe Scolaire Marie immaculée dans la province éducationnelle du Plateau à N’sele, en République démocratique du Congo.
« Nous sommes réconfortés que vous soyez déplacés personnellement pour lancer à Kinshasa ces épreuves dans un contexte particulier, surtout dans la province éducationnelle du plateau où nos enfants ont connu quelques perturbations suite aux conflits qui dérangent leur scolarité, voilà pourquoi nous sommes très honorés de votre présence », a dit le ministre provincial, Charles Mbuta Mutu, à la vice-ministre de l’EPST, Aminata Namasia, représentant le ministre de tutelle, en mission à Londres au Forum mondial sur l’éducation.
De son côté, le bourgmestre de Lemba, Jean Serge Poba a fait la ronde dans quelques écoles de sa municipalité pour s’imprégner du déroulement de ces épreuves.
« Je suis satisfait pour cette première journée des épreuves de la dissertation dans ma commune. Je pense que les jeunes finalistes se sont bien préparés moralement et physiquement pour passer ces examens. Je crois également que tout ira bien. Malgré certaines difficultés, nous avons vu le matin plusieurs élèves se présenter dans des centres pour passer leur examen de la dissertation. Les temps sont durs, mais le gouvernement continue à travailler pour la réussite de cette année scolaire », a déclaré le bourgmestre de Lemba.
M.Poba a invité, à cette occasion les élèves finalistes à faire preuve de la maturité en évitant de se livrer dans les tapages inutiles.
Certaines écoles se retrouvent sans centre à Mont-Ngafula
« Dans différents centres visités dans ma juridiction, certaines écoles se sont retrouvées sans centre. Il y a eu également différents cas de maladie et d’absence d’élèves dans quelques locaux », a déclaré le bourgmestre de la commune de Mont-Ngafula, Séverin Lumbu.
Et d’ajouter : «Aux promoteurs des écoles, je leur invite à livrer à temps aux écoliers les pièces d’identifications, notamment les macarons et les cartes d’élèves en vue de leur permettre d’arriver à l’heure au centre. Aux chefs de centres également de s’imprégner de veiller au bon déroulement de ces épreuves ».
Le chef du centre de l’école Saint-Damien dans la commune de Ngaliema, Mayo Makabe a fait savoir que son centre n’a enregistré aucun incident et les épreuves se sont déroulées en toute quiétude.
« Il y a eu dans ce centre 764 élèves inscrits de différentes écoles, mais certains ne sont pas présentés sans une justification », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef de centre du groupe scolaire « Cardinal Malula » de la commune de Mont-Ngafula, Serge Bukasa, a relevé que certaines difficultés rencontrées à ce premier jour de l’examen d’Etat (EXETAT), dont le surnombre.
« Nous avons reçu un total de plus de 600 élèves sur les 598 candidats prévus sur notre liste. Deux (2) écoles se sont présentées à notre centre avec une cinquantaine de candidats sans être classés chez nous. La présence de surveillants venus à la veille de l’examen suite à l’incertitude de l’effectivité des épreuves ont ralenti le travail et aussi nous avons constaté une absence de plus d’une dizaine de finalistes », a-t-il signalé.
« Nous sommes prêts et conscients de ce qui nous attend, nous sommes ici pour relever le défis ; jusque-là tout se passe bien et le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique a bien organiser les choses, nous souhaitons que cela finisse bien », a déclaré à l’ACP Joyce Tabu, élève finaliste à l’Institut Bakandja, située au quartier Kauka dans la commune de Kalamu.
Kinshasa : les moto-taxi en vogue pendant les épreuves hors-session de l’examen d’Etat

Les moto-taxis étaient en vogue au premier jour du lancement des épreuves de l’examen d’Etat dans la ville province de Kinshasa, comme moyen de transport facile pour arriver à temps aux centres des examens, a constaté lundi l’ACP, au cours d’une ronde.
« Je pense que la plupart de nos collègues qui ont pris les moto-taxis n’ont pas agi en insensé, car avec des embouteillages et les difficultés de transport dans certains coins, il est très difficile d’arriver à temps pour l’examen. Toutefois ce n’est pas une habitude à encourager à cause du risque que l’on prend et aussi du comportement de certains finalistes très agités », a expliqué une finaliste du lycée Sacré cœur, Abigaël Pinga.
Certains parents ont déploré ce comportement d’élèves circulant sur les moto-taxis à vive allure dans la ville de Kinshasa, s’exposant ainsi au risque d’accident.
« Tôt dans la matinée, les finalistes ont pris d’assaut les différents carrefours de la ville pour se rendre vers les centres. Cependant, nous n’avons pas apprécié qu’ils aient opté pour les moto-taxis comme moyen de transport, alors que la circulation était assez fluide le matin », a déploré un parent, Me Daniel Bitone.
Il a plaidé auprès des autorités pour la réglementation de cette situation qui risque d’entrainer avec elle des accidents.
Profitant de la situation, quelques motocyclistes ont revu à la hausse les prix des courses dans certains coins de la ville de Kinshasa.
« Aujourd’hui, de Ngunza à victoire, le prix d’une course est passé de 500 à 1.000 CDF pour certains et 1500 pour d’autres. Nous sommes contraints de nous plier afin de nous rendre dans nos lieux de service », s’est plaint un fonctionnaire l’Etat, Verdiciel Kadima.
Sentiment de satisfaction de certains élèves de Kinshasa après l’épreuve de dissertation

Un sentiment de satisfaction a animé certains élèves finalistes de la ville de Kinshasa après l’épreuve préliminaire de dissertation. Plus de quatre heures après cette épreuve de dissertation qui consiste en un exercice de réflexion écrite sur une des thématiques proposées, des langues se sont déliées.
« Contrairement à ce que je craignais, il y a eu des thèmes abordables comme celui de la paix sur laquelle j’ai développé mes arguments. Je crois que je ne manquerai pas de faire plus que la moitié des points », a confié un élève d’une école technique de Bumbu, Cédric Liambe.
Pour l’élève Elliot Tati, qui a abordé un sujet se rapportant à la guerre, l’intelligence a horreur de la guerre parce celle-ci déstabilise la nation. Mais il faut savoir qu’il n’y a pas de paix sans guerre parce qu’on dit : celui qui veut la paix doit préparer la guerre.
Cependant, certains élèves ont déploré l’heure à laquelle ils ont reçu les macarons d’accès au centre.
« Pour moi, l’examen était facile contrairement à ce que les aînés nous ont fait croire. Je suis contente pour ce début des épreuves qui nous mènent vers la fin de ce cycle scolaire », a déclaré Makaya Mabela, l’une des finalistes de l’Institut des pêcheurs.
Pour cette première étape de l’épreuve, il y a eu deux séries dont chacune contenait 8 sujet à exploiter » a-t-elle poursuivi.
Bien avant le début de cette épreuve, le petit commerce occasionnel s’est invité tôt le matin devant certains établissements sélectionnés pour accueillir les épreuves. Des marchands ambulants en ont profité pour se faire un peu d’argent à travers la vente des stylos et des étuis plastiques dont les élèves se sont servi pour la protection des macarons reçus tard la nuit de la veille après retrait à l’Inspection générale de l’enseignement primaire, secondaire et technique.
Les alentours des rues où se trouvent les adresses des centres sélectionnés pour les examens d’Etat édition 2022- 2023 ont été bondées d’élèves en uniforme et baskets tout neufs dont la présence massive a quelque peu perturbé la circulation des véhicules, motocyclistes et des passants pendant une bonne demi-heure.
Au complexe scolaire Saint Jean Baptiste, à l’école privée Tshangudi et dans plusieurs autres établissements scolaires de la commune de Bumbu et Selembao, certains élèves se sont présentés très tôt dans la matinée attendant l’arrivée des autorités. «Nous avons dormi stressés parce que nous ne savions pas quel genre de sujets qui nous seront donnés pour cette dissertation », ont déclaré un groupe de finalistes de l’école précitée.
Après cette épreuve de dissertation, les élèves finalistes auront droit à une petite pause d’au maximum deux (2) jours avant de passer à l’étape suivante des épreuves préliminaires des examens d’Etat, notamment celle liée à la pratique professionnelle conformément aux cours ou matières d’option. ACP/ODM