Bunia, 17 décembre 2022 (ACP).- La haute cour militaire siégeant en chambre foraine au degré d’appel dans la ville de Bunia a examiné, vendredi, deux dossiers.
Le premier dossier porte sur l’affaire de « vente de munitions de guerre » aux miliciens de la CODECO et le second est relatif au meurtre de deux sujets Chinois, vol de quatre lingots d’or et de 6.000 USD.
Le premier dossier concerne quinze prévenus parmi lesquels figurent entre autres le Lt colonel Marcel Kalengamire, major Kalonda Muloko alias Ninja, Solange Lotsove Makusi condamnés au premier degré à la perpétuité et onze prévenus pour le deuxième dossier où figurent le colonel Mukelenga, colonel Kayumba Sumahili, condamnés à perpétuité avec les huit autres prévenus et trois à la peine de dix ans.
Appelés à la barre, la quasi-totalité de prévenus dans l’affaire « vente de munitions de guerre », ont nié les faits contredisant ainsi leur propre version devant l’OPJ, le ministère public et la cour militaire de l’Ituri.
L’exception parmi ces prévenus est celle du major Kalonda Muloko alias Ninja qui est passé aux aveux comme au premier degré reconnaissant avoir « remis » à certain Lobo leader de la milice CODECO trois chargeurs garnis.
Tout en reconnaissant cette erreur grave devant la haute cour militaire, il a allégué que les munitions qui l’avait remis à cette milice était pour permettre à celle-ci, a-t-il soutenu, de résister contre les attaques d’une autre faction du même groupe armé réfractaire au processus de paix.
Pour la seconde affaire « meurtre de deux sujets et vol de lingots d’or », la haute cour militaire a auditionné trois prévenus dont deux militaires et un civil.
Si Utuzo Kasongo soldat de rang de son état et le taximan Joël Uronya sont passés aux aveux sur leur participation à l’attaque contre le convoi de trois véhicules de sujets Chinois en ce 17 mars 2022 sur l’axe Chari-Nderembi, l’autre militaire a plaidé non coupable.
La haute cour militaire a poursuivi samedi avec les auditions du reste de prévenus cités dans cette seconde affaire.
Au total la haute cour militaire aura à statuer sur quatre dossiers dont celui opposant l’auditeur général des FARDC près la haute cour militaire et parties civiles contre le major Bindu Sandoka, poursuivi pour « crime de guerre par meurtre et crime de guerre par viol’’, souligne-t-on. ACP/ C.L/KJI/Nng