Mbandaka, 1er mai 2025 (ACP).- La réforme du syndicat provincial du secteur sanitaire a été réclamée, lors d’un entretien jeudi avec l’ACP à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, dans l’ouest de la République démocratique du Congo.
« Un regard de méfiance caractérise les employés envers les syndicats en général et en particulier dans le secteur sanitaire, dont l’impact de leur mission ne porte pas de grands fruits sur le plan social. Le syndicat du secteur de la santé n’a rien de concret dans sa mission, car de nombreuses anomalies rongent ce secteur sous sa bénédiction », a déploré le médecin traitant à la clinique Le Chevalier, Louis Marie Bokolongo.
Plusieurs irrégularités ont été signalées dans le secteur de la santé, selon Dr Louis Marie qui souligne que « le secteur de la santé donne l’impression d’être abandonné par son syndicat. Plusieurs agents sanitaires se retrouvent sans prime de risque, font face à des mutations et remplacements illégaux des médecins et infirmiers titulaires, subissent des impayés, et voient des rémunérations fictives ainsi que la disparition des primes de risque ; le tribalisme et le paternalisme sont également présents. Ces irrégularités témoignent de l’inaction du syndicat censé défendre les droits des agents et lutter contre ces anomalies ».
Cette attitude a entraîné une méfiance croissante parmi les agents sanitaires dont les revendications sont restées sans réponse.
« Le climat est empreint de méfiance envers notre organe de défense, car les problèmes liés aux droits des agents sanitaires ne sont que partiellement résolus. La majorité des agents sanitaires n’accorde plus de crédit à ce syndicat hyper corrompu ».
Il a enfin plaidé pour la réforme de cet organe qui ne rassure plus et qui n’inspire aucune confiance aux agents.
Il convient de signaler qu’annuellement, des grèves s’organisent dans le secteur de la santé en signe de mécontentement face à de nombreux malaises qui paralysent le bon fonctionnement de ce secteur.
ACP/C.L.