Goma, 28 janvier 2024(ACP).- La complexité de la mission des observateurs citoyens a été expliquée, samedi à Goma (Est de la République démocratique du Congo), dans une rencontre sur la collecte de données sur les aléas d’origine naturelle et les catastrophes associées et leurs impacts, a appris samedi l’ACP.
« L’objectif de la réunion d’aujourd’hui était de pouvoir mettre en lumière le travail des observateurs citoyens, leur donner la parole pour qu’ils puissent présenter le travail qu’ils font depuis quatre années et qui permet de documenter des événements pour lesquels on avait peu d’informations, quatre avant la création de ce groupe », a expliqué Dr Caroline Michellier du département des Sciences de la terre Services risques naturels et cartographie au Musée Royal de l’Afrique centrale basé à Belgique.
A elle de préciser que « les observateurs citoyens sont des représentants du service de la Protection civile qui sont éparpillés dans les différents territoires de la Province du Nord et du Sud-Kivu pour enregistrer des informations sur les catastrophes liées à des aléas d’origine naturelle qui survienne un peu partout ».
Pour Théo Mana, chercheur au centre de Lwiro et superviseur des Observateurs citoyens pour la mise en place de réseau est d’une importance capitale non seulement pour l’autorité polico-administrative mais aussi pour la communauté par le fait qu’il dicte le comportement de toutes les parties dans le cadre des sciences citoyens.
Six types d’aléas sont concernés par la collecte des données par les observateurs citoyens. Il s’agit notamment des inondations, des tremblements de terre, les cas de foudre, les glissements des terrains et les tempêtes vents violents et tempêtes de degrés.
Les autorités de la ville de Goma, de la commune de Karisimbi, des territoires de Masisi et Nyiragongo, ainsi que les représentants des divisions de la santé et de l’urbanisme, les délégués de la police et de l’armée, les délégués de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) et des enseignants des universités et des écoles secondaires, ont pris part à cette rencontre organisée par la coordination provinciale de la Protection civile au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, avec l’appui du PNUD et du Musée Royal de l’Afrique centrale dans le cadre du Projet Harissa.
La motivation de cette rencontre est justifiée par le fait que les provinces du Nord et Sud-Kivu sont victimes de nombreuses catastrophes qui surviennent et affectent la population et les infrastructures.
Jusque récemment, peu d’informations sur ces événements étaient disponibles. La méconnaissance de leur fréquence, de leur localisation, de leur ampleur et de leur récurrence ne permettaient pas de pouvoir développer des actions de rédaction des risques adaptés.
De décembre 2019, année du démarrage du projet à ce jour, soit cinq ans durant, les observateurs citoyens ont enregistré plus de mille événements dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu où plus de six cents personnes ont péri en plus de 10.000 personnes ayant été contraintes d’abandonner leurs milieux naturels de vie suite aux catastrophes.
ACP/C.L.