Haut-Katanga : 4.500 tradipraticiens enregistrés à l’UNAGCO

Lubumbashi, 16 juin 2025 (ACP).- 4.500 tradipraticiens ont été enregistrés et identifiés à l’Union nationale de guérisseurs du Congo (UNAGCO) dans le Haut-Katanga dans le sud-est de la République démocratique du Congo, a appris lundi l’ACP lors d’une interview avec cette coordination.

« Nous avons commencé par la sensibilisation de ceux qui se disent tradipraticiens et après le recensement professionnel des tradipraticiens à travers la province, nous avons enregistrés et identifiés 4.500 tradipraticiens que nous considérons en règle », a annoncé le coordonnateur provincial de l’UNAGCO/Haut-Katanga, Adelard Nseya Bunda Bunda, au cours de l’interview u’il a accordée lundi à l’ACP.

Il a éniuméré, à cette occasion, les neuf catégories reconnues par les instruments juridiques portant création de l’Union nationale de guérisseurs du Congo entre autres les herboristes à savoir : les naturalistes (chercheurs qui modernisent la médecine traditionnelle) ; les spiritualistes ; les phytothérapeutes ; les accoucheuses traditionnelles; les circonciseurs traditionnels ; les exorcistes ; les reboutés qui s’occupent des fractures des os.

Adelard Nseya a évoqué des difficultés qui handicapent le bon fonctionnement de cette structure de médecine traditionnelle particulièrement le manque de financement.

« Nous avons plusieurs difficultés, nous fonctionnons avec nos propres moyens, les cotisations des membres et grâce aux recettes issues des fiches d’affiliation et de recensement professionnel des tradipraticiens. Nous n’avons pas de subvention du gouvernement. Pour organiser l’administration, cela demande des moyens financiers et matériels. La médecine traditionnelle est négligée au pays », a fait savoir le coordonnateur de l’UNAGCO/ Haut-Katanga.

Il a, par ailleurs, appelé ceux des  tradipraticiens qui ne se sont pas encore affiliés à l’UNAGCO à s’acquitter de cette obligation en insistant sur la collaboration par le partage d’expériences afin de réduire les taux de mortalité causés par la médecine traditionnelle.

Il a insisté, une fois de plus, sur la cotisation mensuelle pour favoriser le fonctionnement de la coordination et la prise en charge des membres en difficultés diverses et surtout l’assistance en cas des différends entre les médecins tradipraticiens et les patients ou entre les tradipraticiens entre eux.

La médecine traditionnelle est reconnue par le ministère de la Santé publique depuis 2002, a-t-il rappelé.

ACP/C.L.

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