Lubumbashi, 07 mai 2025 (ACP).- Les femmes du Haut-Katanga, dans l’Est de la République démocratique du Congo, ont été sensibilisées à l’éveil patriotique, mercredi, dans la salle de plénière de l’Assemblée provinciale de Lubumbashi, au cours d’une conférence intitulée » sensibilisation de la femme congolaise face à la guerre dans l’Est de la RDC « , a constaté l’ACP.
« La Nation est un trésor inestimable pour un peuple qui doit être protégé. Aujourd’hui notre pays est agressé et souvent on croit que la guerre est l’affaire des soldats alors que la conception est fausse. Pendant la guerre, le soldat ne meurt pas, car son travail c’est de mourir sous le drapeau, mais il tombe sur le champ de bataille. Ceux qui meurent à la guerre, c’est vous les civiles surtout les femmes et jeunes filles qui sont victimes», a dit le commandant de la 22 ème région militaire, le général de brigade Eddy Kapend, initiateur et animateur de cette conférence d’éveil patriotique.
Il a invité les femmes à rejeter toute manipulation, à bannir le tribalisme et le régionalisme, soulignant que la République démocratique du Congo est et reste la mère de tous les Congolais sans distinction.
Le général Eddy Kapend a appelé les femmes à soutenir les forces armées engagées dans le combat pour le rétablissement de la paix dans l’Est du pays et à ne pas tomber en complicité avec les rebelles.
« Je ne voudrais pas qu’il y ait la guerre au Katanga ou sur le reste du pays qui n’est pas impacté. Votre armée se battra pour vous protéger et elle a besoin de votre soutien ; il ne faut pas être en complicité avec l’ennemi, des gens qui violent, égorgent dans leurs propres villages et se disent libérateurs. Quelle que soit la revendication, il faut le faire de façon pacifique, car notre pays est un Etat de droit», a renchéri le général de brigade Eddy Kapend.
« En temps de guerre, l’obligation républicaine nous incombe de rallumer la flamme du patriotisme. Nous les filles et fils du pays, nous avons le devoir et la conscience engagée que ces épreuves ne vont pas nous vaincre, la RDC survivra », a-t-il indiqué.
Il a salué les efforts du Président de la République, commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la recherche de la paix dans l’Est en particulier et dans tout le pays en général.
De son côté, le recteur de l’université de Lubumbashi , le Pr Gilbert Kishiba Fitula, a , dans son mot de circonstance, salué l’initiative du commandant de la vingt-deuxième région militaire tout en soulignant que les autorités provinciales sont suffisamment conscientes et éveillées sur les questions d’actualité.
Auparavant, le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, Michel Kabwe Mwamba, avait, dans son mot de circonstance, applaudi le fait de sensibiliser la femme à l’amour de la patrie.
« Le fait de sensibiliser la femme à l’amour de la patrie, c’est sensibiliser toute la nation à aimer la patrie. La femme formée où sensibilisée a la capacité, à son tour , de sensibiliser la famille, la société , la nation toute entière sur l’amour de la patrie et les conséquences de la guerre dont elle est la première victime », avait-il dit.
Il avait exhorté les femmes et les jeunes filles congolaises à ne pas participer aux complots visant la déstabilisation du pays, les invitant à être prêtes à défendre la nation à tout moment et en toute circonstance.
Le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga avait saisi cette occasion pour saluer le sens élevé du patriotisme du général de brigade Eddy Kapend.
Lors de cette conférence d’éveil patriotique, Mme Djuma, une victime qui a perdu la vue à cause des atrocités de la guerre de l’Est il y a une vingtaine d’années, a lancé un message à toute la population à privilégier le dialogue pour éviter toute conflictualité.
Plus ou moins cinq cents femmes de différentes couches socioprofessionnelles, les députés et ministres provinciaux, les étudiantes et étudiant, ont participé à cette conférence d’éveil patriotique sur la sensibilisation de la femme face à la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on constaté.
ACP/UKB