Lubumbashi, 30 Octobre 2020 (ACP).- Le directeur général du centre Arrupe pour la recherche et la formation (CARF), le père Jean Nyembo, a mis en place jeudi la première édition du « CARF motivational talk » (discours de motivation), un nouveau espace pour l’encadrement, la formation et l’accompagnement de la jeunesse, dans la salle Arrivé à Lubumbashi sous le thème central : l’après COVID-19″.
A cette occasion, il a souligné que la création de cet espace est une initiative du CARF, centre des pères jésuites. Elle vise à rendre la jeunesse un acteur important notamment dans les domaines économique, politique, social culturel. Cette approche sera rendue possible à travers des séances de motivation et d’encadrement qui s’organiseront trimestriellement, a-t-il précisé.
Il a signifié que cette journée, coïncide avec le jour de l’assassinat en 1996 de l’archevêque de Bukavu assassiné, avant de remercier les participants et les conférenciers.
Impact de la COVID-19
Le directeur général du centre d’innovation de Lubumbashi (CINOLU), Berry Numbi, a, quant à lui exposé sur dans son exposé l’impact de la COVID-19. Il, à cet effet, indiqué 63% des activités économiques ont été impactées négativement. 27% des travailleurs ont changé de métiers, 24% ont utilisé le télétravail et 33% ont fait l’alternance au travail, a-t-il poursuivi.
Il a noté que 33% des travailleurs ont été licenciés massivement et envoyés en congé technique, avant de mentionner 13% de réduction des dépenses et 3% d’automatisation. Le directeur du CINOLU a fait savoir que 94% des entreprises ont baissé les revenus, 3% ont augmenté et 3% n’ont connu aucun changement. 40% d’entreprises ont été dans l’impossibilité de rembourser leurs dettes, selon une enquête réalisée sur l’impact de cette pandémie.
Amélioration des conditions après la levée de l’état d’urgence sanitaire
Un autre orateur, Berry Numbi, a indiqué que des conditions de travail se sont améliorées après la levée de l’état d’urgence sanitaire, selon quelques chefs d’entreprises. Il a déclaré que 20% des chefs d’entreprises voient de bonnes perspectives de croissance à moyen terme pour la RDC, 52% restent optimistes pour la relance de leurs activités remettra dans les six prochains mois.
Et à lui d’ajouter que 28% des petites et moyennes entreprises déclarent que leur situation s’est aggravée le mois dernier, 90% enregistrent toujours des revenus inférieurs à l’année précédente et 33% des entreprises en RDC emploient moins de personnes qu’à la même période l’année dernière. Il a par ailleurs signalé que la COVID-19, a plus touché les femmes, parce que beaucoup exerce les activités microélectroniques. Il a fait savoir que la résilience reste le seul moyen efficace de changement après la crise due à la COVID-19.
Mauvaise gestion de la pandémie
Le directeur général de l’école supérieure de la gouvernance économique et politique (ECOPO), prof. Emmanuel Banywesize, a, pour sa part, déploré la mauvaise gestion de la pandémie de la COVID-19 dans le monde en général et en RDC en particulier. Il a souligné que plusieurs Etats ont, pendant et après la COVID-19, privilégié l’économie et la politique en sacrifiant la protection de la population. Le Pr Emmanuel Banywesize a également énuméré plusieurs conséquences néfastes de la COVID-19 notamment la perte des vies humaines, la famine, les injustices, la stigmatisation, la naissance des discours racistes.
A cet effet, il a invité les acteurs politiques et la population congolaise à prendre conscience des méfaits de la COVID-19 afin que chacun joue correctement son rôle pour un vivre ensemble et un développement durable du pays. Les participants ont salué cette initiative du CARF avant d’exprimer leur satisfaction pour le choix du thème et des éloquents orateurs. Plusieurs professeurs d’université, étudiants et jeunes entrepreneurs ont pris part à cette activité. ACP/Kayu/ODM/Nig