Haut Katanga : réflexion sur les résultats de l’analyse systémique de la corruption dans le système judiciaire en RDC

Lubumbashi, 02 Novembre 2020 (ACP).- L’ONG internationale RCN justice et démocratie a organisé le week-end dans la salle Barhaka à Lubumbashi, un atelier de réflexion sur les résultats de l’analyse systémique de la corruption dans le système judiciaire en RDC à l’intention des membres du réseau anticorruption de Lubumbashi, les organisations de la société civile et du collectif des journalistes associés au réseau.

L’objectif de cet atelier tenu dans le cadre du projet « Kuleta Haki », financé par la coopération belge au développement, était de permettre aux participants d’avoir une bonne compréhension de l’analyse systémique de la corruption dans le système judiciaire en RDC. Il a aussi consisté à donner des orientations stratégiques du projet « Kuleta Haki ».

Le chef d’antenne RCN/Lubumbashi, Innocent Dunia Byavulwa, a indiqué l’importance de comprendre la manière dont les multiples moteurs de la corruption interagissent ainsi que la fonction que rempli la corruption dans la vie politique, sociale et économique, tout en prenant en compte les spécificités du contexte.

Les normes sociales, la culture politique et les boucles de rétroaction qui atténuent ou modifient les effets des efforts de lutte contre la corruption sont ainsi d’une importance particulière, a-t-il martelé.

Il a précisé que pour comprendre le système de corruption, il est primordial d’analyser les normes sociales ; la fonction que rempli la corruption dans la culture politique ; les conséquences secondaires et involontaires des interventions de la lutte contre la corruption.

La corruption, un phénomène complexe

Le chef d’antenne RCN/Lubumbashi a souligné la nécessité de ne plus considérer la corruption comme un problème « simple » qui peut être résolu par l’application des meilleures pratiques, mais plus tôt comme un phénomène complexe qui requiert une façon différente d’analyser et de développer des programmes et stratégies de lutte.

Il a relevé qu’il s’avère impérieux de mener des analyses systémiques plus holistiques qui appréhende la complexité de la corruption et qui s’appuient sur le contexte.

Il a aussi épinglé l’application des bonnes pratiques de conception de programmes ainsi qu’une gestion et un suivi adaptatifs ; l’adoption des stratégies multidimensionnelles ; la poursuite d’une coopération stratégique.

Facteurs favorisants les actes de corruption

Innocent Dunia a déclaré que l’analyse parle des normes sociales comme facteur du maintien de la corruption.

Il a noté que la lutte contre la corruption nécessite une implication collective, avant de parler du fondement du programme « Kuleta Haki ».

Il s’agit de s’appuyer sur les lueurs d’espoir que sont les membres du réseau anticorruption, les organisations de la société civile, le collectif des journalistes associés au réseau ; ainsi que sur les espaces de mécontentement et sur une dynamique des actions collectives. ACP/Fng/Kayu/ODM/Nig/MNI/NKV

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