Lubumbashi, 29 juillet 2024 (ACP).- Les membres de la société civile, œuvrant pour la protection de l’enfant, ont été en concertation, samedi, sur le projet d’élimination du mariage précoce d’ici à 2026, lors d’une réunion organisée à Lubumbashi, au Haut-Katanga (sud-est de la République démocratique du Congo).
«Ce projet promeut le respect des droits des enfants conformément aux normes tant nationales qu’internationales tout en encourageant le dialogue social en famille ainsi que le partage des connaissances et d’expériences entre les défenseurs des droits des enfants à tous les niveaux», a fait savoir Mme Déborah Bahota, coordinatrice provinciale de la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et des élèves (Lizadeel), dans son allocution au cours de cette réunion tenue au bureau de l’Eglise du Christ au Congo à Lubumbashi.
«’’Bannir le lien conjugal précoce dans toutes les entités reculées du Haut-Katanga d’ici à 2026’’ est la mission principale visée par la Lizadeel», a-t-elle indiqué, avant d’inviter les participants à compiler toutes les données qu’ils ont proposées en vue de les transformer en projets.
«L’objectif global de cette réunion est de promouvoir une compréhension commune du projet entre les organisateurs de la société civile, les entités territoriales décentralisées, le gouvernement ainsi que d’autres principales parties prenantes y compris les dirigeants communautaires, en vue de leur adhésion, appropriation et participation», a souligné Mme Déborah Bahota.
Nécessité de renforcer les capacités économiques des ménages
Par ailleurs, les participants à cette réunion ont souligné la nécessité de renforcer les capacités économiques des ménages par l’état congolais en vue d’aider les parents à scolariser leurs filles, avant de relever que la plupart des familles de basse classe considèrent marier leurs filles comme une richesse.
Ils ont suggéré l’installation d’une clinique judiciaire pour accompagner les victimes des violences basées sur le genre, avant de proposer des séances de sensibilisation sur les droits de la femmes et sur la masculinité positive dans les milieux reculés.
Pour leur part, les participants ont, tout en souhaitant la mise en pratique de leurs propositions, relevé «la sensibilisation de ménages sur le code de la famille, sur le planning familial et sur le bien–fondé de l’éducation des enfants qui est très nécessaire, un rappel aux parents de leurs devoirs», ont relevé les participants, .
ACP/ODM