Isiro, 15 février 2024 (ACP).- Plusieurs femmes venues de différents secteurs d’activités ont organisé, mercredi à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, Nord-est de la République démocratique du Congo, une marche pour dénoncer l’agression armée du pays par le Rwanda.
Au cours de cette « marche pour la paix et la solidarité aux compatriotes martyrisés dans l’Est, aux éléments de FARDC, aux patriotes Wazalendo engagés au front », ces femmes, venues des institutions publiques, de l’Administration, des entreprises publiques et privées, des églises et confessions féminines de la Société civile, des partis politiques ainsi que les hommes qu’elles qualifient elles-mêmes « d’engagés dans la masculinité positive », ont parcouru les principales artères de la ville d’Isiro pour exprimer leur soutien au Président de la République, chef de l’Etat , en vue du rétablissement de l’intégrité du territoire national.
« Pour faire face à ce problème d’insécurité récurrente, nous venons dénoncer haut et fort devant votre autorité compétente et représentant du Chef de l’État en province, mais aussi solliciter votre concours pour porter notre message auprès du Président de la République, à qui nous demandons de prendre des mesure drastiques contre Monsieur Paul Kagame, le génocidaire, qui, depuis son avènement au pouvoir au Rwanda, n’a cessé d’endeuiller la RDC aussi bien que le peuple frère du Rwanda, qui subit ces dérives dictatoriales et son penchant sanguinaires », a déclaré la communauté féminine du Haut-Uélé au perron du gouvernorat de province où elle a déposé son mémorandum.
Dans ce document réceptionné par Françoise Azaro Kany, ministre provinciale du Genre, représentant le gouverneur, la femme congolaise du Haut-Uélé préconise notamment la mobilisation de toutes les forces vives pour mettre fin à cette agression rwandaise en vue d’un retour de la paix dans toute la sous-région des Grand-lacs, où coule à flot « le sang des innocents depuis plus de deux décennies ».
Très déterminée, la gente féminine n’entend pas baisser les bras face à cette menace sur l’intégrité territoriale de leur pays, la République démocratique du Congo.
« Nous sommes certaines que notre message, qui est un cri d’alarme, un cri du cœur et un cri des entrailles des mères que nous sommes, parviendra à qui de droit », a souligné la femme congolaise dans ce mémorandum lu par Marie-Rose Magwambow, porte-parole du collectif.
ACP/ODM