Inondations et dégâts matériels enregistrés après la dernière pluie  à Kinshasa

Kinshasa, 30 janvier 2023 (ACP).- Plusieurs inondations et dégats matériels ont été enregistrés, lundi,  après la pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit du dimanche à lundi sur la ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, a constaté l’ACP lors d’une ronde.

« Il s’agit notamment des quartiers Kilimani, Nganda et Jamaique dans la commune de Kintambo, Kimbangu, Yolo-Nord et Sud à Kalamu, Mandradèle et Kémi à Lemba et Camping à Selembao où plusieurs maisons se sont retrouvées sous les eaux après la pluie », ont observé les reporters de l’Agence congolaise de presse.

 « Nous faisons appel  au gouverneur de la ville de Kinshasa afin qu’il vienne à notre secours, car nous traversons des moments difficiles après chaque  pluie.  Malgré la réhabilitation du pont Bongolo, nous n’avons noté aucun changement substantiel. Nous comprenons que ces travaux n’ont servi à rien », a  déclaré Mme Sifa  Kongolo,  l’une des habitants de ce coin.

De son côté, M. Pamphile   Muyaya a déclaré : « A mon avis, je  trouve que les inondations qui se produisent dans les  quartiers Kimbangu et Kauka sont les répercussions logiques de manque de voies de canalisation des eaux vers Sendwe, car sur ce tronçon, nous trouvons plusieurs  constructions anarchiques qui empêchent le ruissèlement des eaux venues de l’UPN, de Selembao, de Makala et d’autres communes. Si l’État congolais maintient fermement sa  décision à démolir toutes ces constructions, je crois que  tout ira mieux ».

Les eaux de la pluie à la base des accidents  sur  la route 24 Novembre

Par ailleurs,  sur la route du 24 Novembre, dans son tronçon compris entre  Bambole et le marché Selembao, plusieurs cas d’accidents de taxi bus et taxi moto sont causés suite aux inondations de cette artère.

« Nous perdons contrôle lorsque les eaux inondent la voirie, car cela nous empêche de circuler en toute quiétude. En cas d’une moindre  erreur,  on pourrait se retrouver  dans les caniveaux.  Ce matin,  un chauffeur a failli  perdre sa vie et celle  de ses clients à cause des eaux. En ce moment, son véhicule est complètement hors usage », a déclaré un conducteur de taxi bus.

Il a appelé les autorités à prendre des précautions avant que des graves accidents ne se produisent avec risque de pertes en vies humaines.

« Toutes les rues de notre quartier sont recouvertes de boue et deviennent impraticables après le ruissellement des eaux. Là où je vis avec mes 3 enfants et mon époux, le mur mitoyen s’est écroulé sous la pression des eaux qui proviennent de la rivière sous le pont Lundabululu sur l’avenue Kasa-vubu, faute de parachèvement des travaux sur l’avenue Komoriko. Cette situation met à mal les habitants du quartier », a déploré Belgrace Sandra Mukendi Tumbenga, habitant du quartier Kilimani.

Sur de longues distances, une épaisse couche de boue a recouvert les allées, rendant les rues où les eaux se sont retirées impraticables. Une partie de l’avenue Komoriko récemment asphaltée, s’est dégradée, laissant apparaître un énorme nid de poules entre les avenues Matadi et Luadi.

Plusieurs maisons englouties par les érosions au quartier Camping à Selembao

Plusieurs maisons du quartier Camping, dans la commune de Selembao, ont été englouties par des têtes d’érosion causées par des pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville de Kinshasa.

« Je ne sais même pas vous donner un chiffre exact des habitations de mon quartier parce qu’à chaque pluie, il y a au moins deux maisons que les érosions emportent », a déploré Sembadi Nsimba, chef du quartier Camping.

Les soixante (60) rues que comptent ce quartier ne sont pas épargnées du danger que représentent ces têtes d’érosion. « Dix avenues sont presque en voie de disparition. Il y a par exemple les avenues Mama Mobutu,  Wado et Kiantuadi gravement menacées par les plus grandes têtes d’érosion. Pourtant, ce sont les trois principales voies d’accès à camping », a regretté le chef de quartier.

Ce notable de la commune de Selembao attribue la cause principale de ces érosions aux constructions anarchiques qui ne tiennent pas compte des normes d’urbanisme.

« Il faut que le pouvoir public prenne des mesures qui s’imposent pour éviter ce genre des situations qui nous rend la vie difficile », a proposé M. Alphonse Zola, habitant du coin dont les efforts personnels de lutte anti érosive n’ont pas épargné sa parcelle de ce glissement de terre.

Orages et pluies sont un cauchemar pour les habitants de ce quartier où plusieurs  parcelles ont déjà été abandonnées et certains propriétaires ont carrément préféré vendre leurs maisons pour échapper à ce dévastateur glissement de terre. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet