Bunia, 17 mai 2025(ACP).- Des études sur les informations véhiculées dans les réseaux sociaux révèlent que 90% de ces informations sont fausses, a alerté, vendredi, le responsable de l’information publique de la Monusco, au terme d’un atelier de formation d’une quarantaine de jeunes filles sur les effets néfastes de la désinformation, à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo.
« Nonante pourcent (90%) de ce qui circule dans les réseaux sociaux, d’après des études, sont des faussetés. Ce sont des rumeurs, de fausses informations. Mais que les gens prennent pour des paroles bibliques!», a déclaré le porte-parole de la Monusco, Bureau de l’Ituri, Jean-Tobie Okala.
A leur tour, ces jeunes filles ont reçu la mission d’aller sensibiliser leurs communautés respectives, leurs camarades qui n’ont pas eu la chance de participer à cette formation pour couper la chaîne de la désinformation.
« En tant qu’utilisatrice première des réseaux sociaux, nous leur avons confié la mission d’aller sensibiliser la communauté, leurs associations, leurs camarades, qui n’ont pas eu la chance d’être avec elles aujourd’hui. Il faut que les gens se réveillent. Ils font partie de cette longue chaîne, n’est-ce pas, de la désinformation ? Si chacun, à son niveau, accepte de couper, ne serait-ce qu’un petit centimètre, je pense que les gens peuvent respirer », a plaidé Jean-Tobie Okala.
C’était, a-t-il relevé, une opportunité de réveiller la conscience de ces jeunes sur les conséquences fâcheuses sur la désinformation dans la communauté et la vie des personnes physiques ou morales.
« Les plus gros utilisateurs des réseaux sociaux, ce sont les jeunes. Mais ils le font sans en mesurer les conséquences! Les conséquences de la désinformation, il y a des gens qui perdent bêtement leur vie parce qu’ils n’ont pas eu ce recul qu’on leur demande d’avoir à chaque fois qu’ils reçoivent une vidéo, une information quelle qu’elle soit, qui met en danger une institution, un individu », a-t-il martelé. ACP/UKB