Ituri : des déchets plastiques dans les rivières constituent un risque sanitaire (un chercheur)

Bunia, 10 juin 2025 (ACP).- La présence de déchets plastiques dans les rivières constitue une menace pour la santé de nombreuses personnes, a affirmé mardi un chercheur-enseignant basé à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au Nord-Est de la  République démocratique du Congo (Rdc) lors d’un entretien avec l’ACP.

« La présence de déchets plastiques dans les rivières constitue une menace constante pour la santé de nombreuses personnes, car elle est directement associée à la contamination des ressources en eau que nous utilisons au quotidien, ainsi qu’à la chaîne alimentaire des animaux que nous consommons », a affirmé Patient Alima, chercheur et enseignant à l’Institut supérieur de développement rural (Isdr)/Bunia. Il a,  ensuite expliqué que les déchets plastiques en général et particulièrement les micro-plastiques et les nano-plastiques se transmettent aux êtres humains, à travers la chaîne alimentaire aquatique, notamment les poissons et d’autres animaux aquatiques qui ont consommé ces minuscules particules de plastiques.

Le chercheur Alima a, en outre évoqué plusieurs maladies résultant de la chaîne alimentaire aquatique qui se transmettent aux êtres humains, entre autres, la pneumonie, le cancer de la peau, ainsi que des complications graves, telles que les fausses couches chez les femmes enceintes et une diminution de la qualité du sperme chez les hommes. Pour faire face à ces dangers auxquels les populations de Bunia et de l’Ituri sont exposées, l’enseignant Alima en a appelé à un travail de synergie avec toutes les parties prenantes, à se rassembler autour d’un plan cohérent pour développer des stratégies concrètes et efficaces pour protéger la santé publique et l’environnement.

Selon lui, une collaboration et un engagement collectif sont essentiels pour mettre en œuvre ces solutions et garantir un avenir plus sain pour tous. Une fois ce plan cohérent de gestion des déchets plastiques est mis en œuvre, il a préconisé l’approche 3RVE[ réduire, réutiliser, valoriser et éduquer] qui consiste « à la réduction de déchets à la source en intégrant un système de triage, tels que de séparer les déchets dangereux de ceux qui ne le sont pas, ainsi que de différencier les déchets dégradables des déchets biodégradables, d’initier la pré-collecte et d’établir des sites de transit pour les déchets dans chaque commune,  afin d’assurer une gestion efficace et durable des déchets », a-t-il conclu. ACP/

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