Bunia, 27 juillet 2024 (ACP).- 55 points focaux genre ont été formés et installés officiellement au sein des institutions de la province de l’Ituri dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris vendredi l’ACP de la division provinciale genre.
« Ces experts vont jouer un rôle de conseillers genre dans les différentes institutions. Ils vont veiller sur le respect des indicateurs du genre. Nous nous réjouissons parce que nous venons de former 55 points focaux », a expliqué Jean-Marc Mazio de la division du genre, famille et enfants.
Et d’ajouter : « (…) Il se pose beaucoup de problèmes autour de l’égalité de genre et surtout la prise en compte de la dimension genre dans tout ce qu’on est en train de faire »
Selon lui, « il y a aussi les femmes qui sont marginalisées, il y a des activités au niveau des institutions qui ne tiennent pas compte de l’intégration genre. Voilà la raison pour laquelle notre division à travers le secrétariat provincial 1325 avait sollicité aux institutions au niveau provincial de sélectionner leurs délégués pour qu’ils soient formés »
Pour Jean-Marc Mazio la formation et l’installation solennelle de ces officiers genre est un signal fort du fait qu’ils vont contribuer de manière significative dans le travail de la planification, de reporting de tout ce qui se passe dans les différentes institutions grâce à l’œil regardant de ces points focaux parce que a-t-il insisté l’approche genre est celle du développement.
La conseillère du gouverneur militaire en charge du genre, Mme Jeanne Alasha a, pour sa part, salué la volonté politique exprimée au niveau national et provincial où il y a davantage de nominations de femmes dans les différents postes de prise de décisions.
« Dans le cabinet du gouverneur il y a 10 conseillers et dans les 10 conseillers il y a 5 femmes et 5 hommes. Donc la parité elle est possible mais il y a seulement la volonté politique qui aide à ce qu’on puisse mettre la parité en marche. Deuxième (…) le gouvernement central on a maintenant une Première ministre. Donc il y a aussi des changements qui se passent aussi dans le haut niveau c’est le chef de l’État qui a décidé. Pour la première fois 32% de femmes au sein du gouvernement », a-t-elle indiqué.
Parmi les grands changements observés dans le cadre de l’émergence de femmes dans les postes de prise décision, l’on note également la présence de la procureure générale près la cour d’appel de l’Ituri, a rappelé Jeanne Alasha.
« Il faut avoir l’œil et l’oreille. Dans vos services peut-être il n’y a pas de toilettes pour femme! C’est ça ce que vous devez dénoncer. Vous devez avoir les toilettes pour femme, vous devez avoir des instruments pour femme. C’est de regarder comment la femme est protégée dans son service. L’œil et l’oreille c’est de voir la vie de femmes dans mon service le travail de femmes ça se passe comment », s’est-elle adressé aux points focaux formés.
Cette activité organisée par la division provinciale du genre, famille et enfants en collaboration avec la section genre de la Monusco, s’est inscrite dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action provinciale 1325 soutenu par l’Onufemme, avec le financement de l’ambassade de Norvège en République Démocratique du Congo, a-t-on renseigné.
ACP/C.L.