Ituri : la prise de conscience des Ituriens, une solution à la crise sécuritaire(Un acteur politique)

Mahagi, 27 novembre 2024 (ACP).-La prise de conscience des Ituriens et le dépôt des armes sont quelques pistes de solution à la crise sécuritaire qui déchire la province de l’Ituri dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris mercredi l’ACP lors d’un entretien.

 «Je rappelle que le problème de l’Ituri est que les ituriens prennent conscience afin de résoudre cette question de la sécurisation, de la stabilisation, de la pacification de l’Ituri », a préconisé l’acteur politique Sylvain Agenorwoth,  à l’issue de la mission de la première ministre.

« Ceux qui ont pris les armes ne doivent pas attendre qu’une Première ministre vienne, ou qu’une autre autorité ou que le président arrive. Ce n’est pas mon point de vue. J’estime que l’Ituri est en train pratiquement d’embêter la République Démocratique du Congo sur des questions pour lesquelles on devrait s’assoir et trouver des solutions», a-t-il ajouté.

M. Sylvain Agenorwoth a encouragé les forces armées de continuer à traquer les forces négatives réfractaires au processus de paix.

« Restant légaliste et constitutionnaliste, je dis que les FARDC ont reçu le mandat d’éradiquer toute sorte de rébellion. Il faut que l’armée fasse son travail. Que l’armée frappe les groupes armés qui sont en Ituri. Que les gens ne disent pas que la première ministre est venue pour donner une solution magique. La solution c’est que les ituriens déposent les armes et que les FARDC frappent», a-t-il martelé.

La Première ministre a clôturé sa mission à Bunia le 24 novembre, annonçant que les recommandations des différentes couches seront examinées par la commission défense et sécurité, avant d’être soumises au Président de la République pour des solutions appropriées.

La province de l’Ituri qui traverse son 8e cycle de violences débuté en décembre 2017 suite à l’activisme des groupes armés essentiellement locaux, compte actuellement 1.350.000 personnes déplacées disséminées dans une soixantaine de sites, rappelle-t-on. ACP/C.L. 

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