Ituri : la société civile présente une situation provinciale sombre à la Première ministre (Le président de l’UNADI)

Bunia, 25 novembre 2024 (ACP).- Les structures de la société civile de l’Ituri ont présenté samedi tard dans la soirée à la première ministre Judith Suminwa, la situation sombre de la province de l’Ituri dans le Nord-est de la République Démocratique du Congo caractérisée par de violences, a-t-on appris lundi, l’ACP de source locale. 

« Nous avons rencontré la Première ministre dans le cadre de la mission d’évaluation de l’état de siège. Nous étions reçus en panel; la coordination de la société civile, les confessions religieuses, la jeunesse et les membres de communautés représentés par l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI). Toutes ces structures ont présenté la situation sombre de la province de l’Ituri qui est caractérisée par des violences, des tueries, des incendies de maisons et de déplacés dans plusieurs sites« , a déclaré le président de l’UNADI Michel Meta Wani. 

Les mêmes structures ont porté à l’intention de la cheffe du gouvernement a-t-il poursuivi « l’exploitation illicite de minerais, les mouvements de maï maï qui ont quitté le Nord-Kivu vers l’Ituri, les ADF-NALU qui sont plus actifs dans le territoire d’Irumu et de Mambasa« .

Miche Meta Wani a laissé entendre que les délégués de ces structures sous examen ont relevé que  » pendant qu’on avait lancé l’état siège, il y avait trop peu de groupes armés mais par la suite il y a eu une augmentation de ces groupes armés. Ce qui veut dire que l’état de siège n’a pas résolu le problème de groupes armés mais plutôt la situation s’est enlisée dans la province de l’Ituri« . 

Pourtant, a-t-il indiqué les gens espéraient que pendant cette période exceptionnelle que les groupes armés devraient être désarmés et contraindre les groupes armés réfractaires au processus de paix. 

En conséquence de ce bilan négatif de l’état de siège en Ituri, Michel Meta Wani a signifié que « d’une manière unanime, les membres des communautés ont demandé la levée pure et simple de l’état de siège et rentrer dans l’ordre constitutionnel ce qui veut dire que les institutions de la province soient dirigées par des autorités civiles. Pour laisser à l’armée et à la police de faire leur travail aussi dévolu par les lois de la République« . 

Au cours de cette audience, les délégués de ces structures ont posé à la cheffe du gouvernement l’épineux problème de migration des « Banyabusha » pour leur identification afin de rassurer la population locale. 

« Aujourd’hui il faut se dire la vérité. Plusieurs localités dans la chefferie de Bahema Boga, Bahema Mitego, dans Wanyari Tchabi et Walese Vonkutu sont occupées par cette population et la population locale est obligée d’abandonner leurs maisons à cause de leur présence« , a-t-il souligné.

Michel Meta Wani s’est félicité de voir le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur qui a non seulement rassuré l’existence  d’un arrêté signé pour le travail d’identification de cette population migratoire mais aucune terre de la population locale ne sera prise d’une manière illégale. ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet