Ituri : L’auditeur général près la haute cour militaire requiert la peine capitale contre le député provincial Didier Boyoko et consorts

Bunia, 07 Octobre 2020  (ACP).- L’auditeur général près la Haute cour militaire a requis la peine capitale contre les prévenus Didier Boyoko Kabange, Bahati patient et Bongo Eyale pour » incitation des militaires à commettre les actes contraires au devoir et  à la discipline » conformément à l’article 7 du code pénal militaire, lors de son réquisitoire devant la Haute cour militaire siégeant en chambre foraine dans la salle ordinaire des audiences publiques de l’auditorat militaire de garnison de l’Ituri, a constaté mardi l’ACP.

Par ailleurs, le ministre public a sollicité du tribunal le paiement d’une amende de l’ordre de 20.000 dollars américains par les prévenus Didier Boyoko Kabange et Bongo pour détention et transport de substances minérales.

S’agissant de la prévention  de  l’association de malfaiteurs et tentatives de meurtre, l’auditeur général militaire n’a retenu aucune circonstance atténuante en faveur du prévenu Didier Boyoko et consorts et  il a requis la peine de mort.

Séance tenante, l’organe de la loi a réitéré devant la Haute cour militaire la confiscation de tous les objets saisis  au profit de  l’Etat Congolais et les lingots d’or au profit de la Société minière de Kilo-moto (SOKIMO) conformément à l’article 299 du code minier de la République Démocratique du Congo.

Condamnation de l’Etat congolais

Pour les militaires des FARDC impliqués dans ce dossier, le ministère public a signifié que l’État Congolais doit répondre aux faits commis par ses préposés comme civilement responsable et être condamné solidairement avec les prévenus militaires.

En définitive, l’organe de la loi a estimé que toutes les préventions en charge de prévenus sont établies en faits et en droit par le premier juge.

L’audience de  mercredi  devrait être  consacrée à la plaidoirie de la défense de toutes les parties au procès ainsi que les répliques et contre répliques des uns sur les autres avant que la haute cour militaire ne puisse prendre la cause en délibéré afin de la permettre de rendre son arrêt qui est sans appel sauf imprévu le vendredi.

Rappel des faits

En date du 17 Juin 2019, dans un guet-apens monté par un groupe de militaires au niveau du pont Orua, situé à près de 20km au sud de Bunia en territoire d’Irumu, ce groupe de militaires a mitraillé un véhicule de marque Land Cruiser avec à son bord deux(2) sujets Chinois, un(1) militaire FARDC et un chauffeur congolais.

Il est ressorti de cette embuscade, un bilan lourd de deux(2) personnes dont un(1) sujet Chinois et son garde du corps tués tandis deux(2) autres personnes parmi lesquelles un(1) ressortissant Chinois  grièvement blessées.

Les prévenus devant la barre parmi lesquels neuf(9) militaires et cinq(5) civils dont certains en cavale sont poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, meurtre pour faciliter le vol, tentative de meurtre, rappelle t-on. ACP/Fng/ODM/KJI

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