Bunia, 21 octobre 2020 (ACP).- Le ministère public a requis la peine de 20 ans de servitude pénale principale contre la prévenue Bagumi-Sezikana Espérance pour «détention illégale de munitions de guerre», dans un réquisitoire prononcé devant le tribunal militaire de garnison de l’Ituri, siégeant en chambre foraine au tribunal officielle de Bunia, a constaté mercredi l’ACP.
L’organe de la loi a également demandé au tribunal militaire de ne considérer aucune circonstance atténuante en faveur de la prévenue.
Par ailleurs, dans un ton ferme, l’auditeur militaire major Vichy Lopombo a sollicité du tribunal une forte peine suivant la gravité de faits parce que, a-t-il révélé, non seulement la prévenue est une personne dangereuse du fait qu’elle était en contact direct avec les miliciens de la CODECO, mais également son nom figurerait parmi les personnes que les assaillants de la CODECO revendiquaient pour leur libération à la prison centrale de Bunia.
Dans sa plaidoirie, la défense a plaidé coupable avant de solliciter de moindres peines et de grandes circonstances atténuantes.
Après avoir été édifié par les éléments avancés par le ministère public et la défense, le tribunal militaire a pris la cause en délibéré pour rendre son verdict le samedi 21 Octobre 2020.
Rappel des faits
En date du 28 Août 2020, vers le pont Chari à Kolomani aux environs de 11 heures, les éléments des FARDC ont mis la main sur la prévenue Bagumi Sezikana Espérance avec un bidon de cinq (5) litres contenant 437 munitions de guerre qu’elle détenait en son nom.
Au cours de la même audience publique, le ministère public a requis la peine de mort contre deux(2) miliciens de la CODECO poursuivis pour assassinat, association de malfaiteurs.
L’organe de la loi jugé recevable et fondé le paiement de dommages et intérêts de l’ordre de 60.000 dollars américains à payer par chacun de prévenus demandé par la partie civile.
Pour sa part, la défense a plaidé coupable avant de solliciter les circonstances atténuantes pour la réduction de peine en faveur de ses clients parce que a-t-elle soutenu ses deux(2) clients ne sont que des «délinquants primaires » qui sont récupérables après de séances de rééducation. Le tribunal a pris l’affaire en délibéré pour prononcer son jugement le samedi 24 Octobre courant.
En outre, dans un guet-apens tendu sur la RN27, précisément vers la localité Matete située en secteur des Walendu-Djatsi, dans le territoire de Djugu, cinq (5) miliciens ont attaqué le véhicule de marque Toyota en provenance de Bunia pour la localité de Pimbo avec à son bord six(6) passagers dont un militaire des FARDC.
Le chauffeur du véhicule répondant au nom de Jean-Claude Liripa a été atteint par deux(2) balles avant de succomber quelques minutes plus tard de ses blessures.
Les passagers ont eu la vie sauve grâce à la contre-attaque du militaire des FARDC qui était à bord du véhicule.
Dans la foulée, deux(2) miliciens ont été arrêtés par leur « hiérarchie » de la branche de la CODECO signataire de l’accord unilatéral signé avec la délégation pour la paix dépêchée en Ituri par le chef de l’État alors que les trois (3) autres sont toujours en cavale, rappelle-t-on. ACP/Zng/Awa/Mni