Bunia, 21 octobre 2020(ACP).- Le nombre des Okapis dans la Réserve de faune à Okapis(RFO) située dans le territoire de Mambasa passe de 3.000 à moins de 1.000 en 2020, a révélé à la presse le ministre provincial de l’Ituri en charge de l’environnement Désiré Nesobange.
Dans ce tableau sombre dressé sur la situation de cette espèce rare en marge de la journée mondiale de l’Okapi célébrée le 18 Octobre de l’année, il a indiqué que la diminution de nombre des Okapis est la conséquence notamment le braconnage, les coupes de bois, l’exploitation de l’or, la prolifération des groupes armés dans le territoire de Mambasa.
Pour Norbert Nesobange la prolifération de groupes armés en territoire de Mambasa constitue une menace sérieuse au niveau de la RFO avant de renchérir «En tout cas, l’Okapi tend à la disparition si l’État Congolais ne réagit pas dans l’urgence et la population Congolaise et Iturienne de prendre leur conscience, l’Okapi va disparaître et ça restera juste l’histoire ».
Il a rappelé que les miliciens maï maï Simba dirigé par un certain Morgan décédé avaient massacré plus de dix (10) Okapis qui vivaient en état de captivité ajoutant que pour l’instant les Okapis sont dans l’état naturel.
Désiré Nesobange a expliqué que l’absence des Okapis dans l’enclos constitue également un manque à gagner pour le trésor public.
La réserve de faune à okapis est une réserve inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la forêt de l’Ituri au nord-est de la République démocratique du Congo, près des frontières avec le Soudan et l’Ouganda. D’une superficie de 13 726 km2, elle couvre environ un cinquième de l’ensemble forestier.
Ainsi que l’indique son nom, la réserve abrite de nombreux okapis. En 1996, leur nombre était estimé entre 3 900 et 6 350, sur une population totale estimée de 10 000 à 20 000 individus. La réserve accueille aussi le Centre de Conservation et de Recherche d’Epulu, sur la rivière Epulu. Ce centre date de 1928, quand il fut fondé par un anthropologue américain, Patrick Putnam, comme station de capture où les okapis sauvages étaient capturés et envoyés vers des zoos américains et européens. Le centre conserve cette fonction aujourd’hui, mais avec une méthode différente.
La réserve de faune à okapis est sur la liste du patrimoine mondial en danger. La plus grande menace encourue est celle de la déforestation, causée par l’agriculture sur brûlis, et la chasse pour la vente de viande de brousse. Les prospecteurs d’or posent également problème. Alors que les indigènes Mbuti et les peuples bantous respectent la forêt et la faune sauvage, les immigrants n’ont pas ce même respect. Le manque de financement lié à la situation politique et économique de la République Démocratique du Congo pose également problème. ACP/Kayu/ODM/KJI