Ituri : les autorités appelées à s’impliquer dans la gestion des limites administratives entre l’Ituri et le Haut-Uélé

Bunia, 23 avril 2022 (ACP).- Les députés provinciaux élus du territoire d’Aru ont, au sortir des échanges avec le vice-gouverneur policier de l’Ituri, le commissaire divisionnaire Benjamin Alongabony, représentant son titulaire, le Lt-général Johnny Luboya N’Kashama, appelé les autorités provinciales et nationales à s’impliquer dans la gestion des limites administratives entre cette province et celle du Haut-Uélé.

Ces élus du territoire d’Aru ont déclaré que la situation sécuritaire qui prévaut dans leur entité était caractérisée par des violences meurtrières survenues le week-end dernier suite au conflit des limites opposant la population du groupement Kitambala, chefferie des Logo Lolia, situé dans le territoire de Faradje dans la province du Haut-Uélé et celle du groupement Popo, chefferie des Kaliko-Omi en territoire d’Aru, ayant entraîné la perte des vies humaines dont 6 personnes du côté Aru et une personne du côté Faradje ainsi que plusieurs maisons incendiées et autres biens de valeur partis en fumée.

Ces élus du peuple ont, par la même occasion, formulé quelques recommandations aux autorités nationales, provinciales, territoriales et coutumières pour mettre fin à la résurgence et la gestion des conflits des limites administratives de la quasi-totalité des entités du territoire d’Aru, les conflits de terre et du pouvoir coutumier.

Il s’agit notamment de s’impliquer dans la gestion des conflits des limites administratives des provinces en général, et celle des provinces du Haut-Uélé et de l’Ituri en particulier ; de mettre à la disposition de toutes les autorités locales chargées de l’administration territoriale (chefs des chefferies et secteurs) les cartes administratives de leurs actes entités respectives ; de venir en aide à tous les habitants du territoire victimes d’incendie exposés aux intempéries ; de diligenter une enquête pour que les auteurs et leurs complices répondent de leurs actes ; de prendre urgemment langue avec les autorités provinciales du Haut-Uélé pour que toutes les deux parties descendent sur le lieu de drame.

Ces élus d’Aru ont encore demandé que les autorités s’impliquent particulièrement sur les dossiers des conflits de limites administratives à Aru, notamment le conflit de limite entre le village Ayiko et Pabiri dans le groupe Nderi-Ali, en chefferie des Zaki, le conflit des limites administratives entre la chefferie des Lu et celle des Nio-Kamule, le conflit des limites entre la chefferie des Lu et celle des Aluru.

Les députés provinciaux élus du territoire d’Aru ont également recommandé à l’administrateur du territoire de multiplier les missions d’itinérance afin de s’imprégner en temps réel de vrais problèmes qui rongent les entités.

Ils ont appelé les chefs coutumiers des chefferies et secteurs d’Aru, à privilégier le dialogue sincère en évitant de minimiser tout conflit en y trouvant rapidement des solutions basées sur le respect des textes et conventions, en sensibilisant la population sur la culture de la paix et la cohabitation pacifique. Ces élus d’Aru ont appelé la population à éviter toute manipulation et la justice populaire, sources de déstabilisation.

La délégation de 5 députés provinciaux élus du territoire d’Aru, signataires de la déclaration du 22 avril dernier à Bunia, a été conduite auprès de l’autorité provinciale par  M. Jules Mateso Adji, signale-t-on.

ACP/ODM/Cfm/LYS/SGB

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