Ituri : les communautés « Bira » et « Bindi » condamnées à la cohabitation pacifique (Administrateur militaire du territoire d’Irumu)

Irumu, 22 mai 2024 (ACP).- Les communautés « Bira » et « Bindi » du territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo sont  condamnées à vivre ensemble dans la cohabitation pacifique, a-t-on appris mercredi de source militaire.

« Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Il n’y a personne qui va dire à l’autre vous allez quitter ici. Il va quitter pour aller où ? Le Congo est convoité par d’autres puissances ainsi que certains pays voisins. Il nous faut vivre dans l’unité », a déclaré le colonel Siro Nsimba, administrateur militaire du territoire d’Irumu.

« L’unité fait la force. Si on est divisés, l’ennemi va en profiter pour nous infiltrer. Par contre, si on vit dans l’unité l’ennemi ne peut rien faire. La population déplacée est encouragée à retourner », a-t-il ajouté, lors de la campagne de sensibilisation de cohabitation pacifique entre les deux communautés précitées, au village Tulabo.

Pour sa part, le président de la commission de pacification entre les communautés, Pascal Kisezo a laissé entendre que cette activité vise à sceller une cohabitation entre ces peuples qui ont vécu deux ans dans un climat de méfiance, pendant la période où les groupes armés, à l’époque non signataires des accords de paix, étaient actifs.

« Le lancement de cette activité s’inscrit dans le cadre de la cohésion et de la cohabitation pacifique entre la  population de Walendu Bindi et celle de l’andisoma. Ça fait plus de deux ans qu’il y avait un manque de cohésion entre les deux communautés », a-t-il indiqué.

« La cohésion sociale a été entamée en raison de l’activisme de groupes armés locaux avant la signature des accords de paix. Il y avait des violences des groupes armés qui ont été communautarisées. Maintenant, nous voulons restaurer la cohésion sociale qui passe par la fréquentation mutuelle », a-t-il souligné.

Pascal Kisezo, a invité les groupes armés signataires des actes de cessation des hostilités de continuer à respecter leurs engagements afin d’asseoir de manière durable la cohésion sociale, et par ricochet de faciliter le retour de la population déplacée. ACP/ KKP

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