Bunia, 07 septembre 2023 (ACP).- Les enfants déplacés ou autochtones hors-circuit scolaire de la ville de Bunia, en République démocratique du Congo, sont une bombe à retardement pour la société et sont de futurs candidats au recrutement de groupes armés, a déclaré jeudi le directeur provincial de l’EPST/Ituri 1.
« Le défi de scolarisation reste grand pour les enfants déplacés ou autochtones qui déambulent à travers les rues de Bunia quémandant de l’argent pour leur survie et de leurs familles. Ils sont une bombe à retardement pour la société et pourquoi pas de futurs candidats au recrutement dans les groupes armés qui endeuillent notre province de l’Ituri. Ce n’est que l’école qui peut les en empêcher », a fait remarquer mercredi le directeur provincial de l’EPST Ituri 1 a.i, Jean-Baptiste Ngona Kivi.
Le taux d’accès des enfants au primaire passe de 73 à 76%
M. Jean-Baptiste Ngona Kivi a signalé des avancées significatives par rapport à l’accès des enfants au primaire, tel qu’indiqué dans la revue annuelle de performances 2023 de la province éducationnelle Ituri 1.
« Le rapport final de la revue annuelle de performances 2023 de la province éducationnelle Ituri 1 a démontré des avancées significatives par rapport à l’accès des enfants au primaire, passant de 73% en 2021-2022 à 76% en 2022-2023, malgré la disparité entre les sous-divisions éducationnelles spécialement celles affectées par les conflits armés », a-t-il souligné.
« Cependant au niveau du préscolaire le résultat demeure restreint, seulement 5% d’enfants de 3 à 5 ans sont inscrits au préscolaire. S’agissant de l’école secondaire, des efforts considérables doivent être engagés pour maintenir les enfants à l’école. Le taux brut de scolarisation au secondaire est resté statique, soit au moins 4 enfants sur 10 seulement sont inscrits à l’école depuis 2022 avec une régression de 1% comparée à la situation de 2020-2021 », a expliqué le directeur provincial de l’EPST/Ituri 1.
Il a, à cet effet, encouragé les parents et la communauté pour non seulement inscrire massivement les enfants à l’école, mais également et surtout de les maintenir à l’école d’autant plus que l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans toutes les écoles primaires publiques conventionnées ou non-conventionnées.
ACP/ODM