Ituri : les groupes armés FRPI et FPIC décident désormais d’œuvrer pour la paix

Bunia, 31 octobre 2022 (ACP).- Les groupes armés « FRPI » et « FPIC » décident d’œuvrer pour la paix afin de favoriser la cohabitation pacifique entre les communautés Bira et Ngiti, au terme d’une rencontre organisée lundi dans la localité de Songolo par l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Jean Siro N’simba, à l’intention de ces groupes armés jadis en conflit ouvert depuis plusieurs mois.

«Il était de mon devoir de prendre cette initiative du fait que la population de part et d’autre de chefferies de Walendu Bindi et Andisoma était prise en otage suite aux conflits qui opposaient ces deux groupes armés », a indiqué l’administrateur du territoire se confiant à la presse, avant d’ajouter « les deux états-majors se sont mis d’accord ce qui est un signal fort, car vous les verrez sur le terrain ».

Le colonel Siro a également indiqué que les responsables de « FRPI » vont évoluer pour sensibiliser la population dans les entités Bira tandis-que ceux de « FPIC » seront dans Walendu Bindi.

Selon lui, la sensibilisation par les responsables de ces groupes vise à rassurer la population qui vivait dans la psychose qu’il n’y a plus rien parce que, a-t-il fait savoir, les états-majors de « FRPI » et « FPIC » vont travailler de commun accord pour rassurer la protection de la population et de leurs biens.

De son côté le porte-parole de « FRPI », Muno Munobi, a rassuré la population vivant dans les entités sous contrôle de « FPIC » que son mouvement s’est résolument engagé pour la paix à travers les activités de sensibilisation qu’il prévoit de mener dans  plusieurs entités, notamment Komanda, Kombokabo, Tchaï, avant d’émettre le vœu de voir les éléments de « FPIC » faire de même pour rassurer également la population d’Aveba, Gety, Bukiringi sur le retour de la paix.

Pour sa part le délégué de « FPIC » a invité la population des entités de communautés Bira et Ngiti à se fréquenter mutuellement sans inquiétudes parce que, a-t-il fait remarquer, son mouvement et « FRPI », qui vivaient en chien et chat, ont montré l’exemple de vivre ensemble.

Il a plaidé pour la mise en place d’un cadre permanent d’échange d’informations entre les deux (2) groupes armés et les autorités militaires pour résoudre tout différend de manière pacifique pour prévenir des incidents malheureux enregistrés précédemment.

Le groupe armé « FRPI » est signataire de l’accord de paix avec le gouvernement de la République depuis le 28 février 2020 alors que la « FPIC » a signé récemment l’acte d’engagement unilatéral de cessation des hostilités, souligne-t-on.

ACP/ODM/JFM/LYS

 

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