Bunia, 07 Mai 2025 (ACP).- Plus de 10 000 réfugiés, originaires de la République du Soudan du Sud, ont été enregistrés dans un espace de deux(2) semaines en chefferie des Kakwa, territoire d’Aru, a plus de 350km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, a annoncé mercredi le responsable de la Commission nationale pour les réfugiés(CNR), lors d’un entretien exclusif avec l’ACP.
« Actuellement, nous avons enregistré plus de 10 000 réfugiés originaires de la République du Soudan du Sud dans la chefferie de Kakwa, située dans le territoire d’Aru, représentant environ 2 286 ménages en l’espace de deux(2) semaines », a déclaré Ignace Pauni Ngoy, le coordonnateur provincial de la CNR/Ituri.
Il a ensuite souligné que « ce chiffre n’est pas définitif, mais qu’il s’agit d’une donnée dynamique qui peut évoluer au fil du temps, car l’enregistrement des réfugiés dans la chefferie de Kakwa, se poursuit sans relâche ».
M. Ignace Pauni Ngoy a fait savoir que l’afflux de ces Sud Soudanais, obligés d’abandonner tous leurs nécessaires pour se réfugier en République démocratique du Congo, est la conséquence immédiate des combats qui sévissent actuellement entre les forces gouvernementales et le groupe rebelle dénommé Armée populaire de libération du Soudan (SPLA).
A cette occasion, il a souligné que tous ces réfugiés résident dans les familles d’accueil pourtant déjà confrontées à de nombreuses souffrances pour répondre aux besoins de leurs hôtes.
Il a plaidé auprès des organisateurs humanitaires pour la mobilisation des fonds d’urgence afin d’atténuer les souffrances de ces réfugiés qui traversent une période extrêmement difficile, soulignant que « si aucune action rapide et coordonnée n’est entreprise, les conditions de vie de ces Sud Soudanais deviendront très critiques, ce qui pourrait entraîner des conséquences tragiques en termes de mortalité».
Actuellement, la province de l’Ituri abrite environ 72 000 réfugiés Sud-Soudanais. En plus de la présence de ces réfugiés, cette province connaît depuis décembre 2017 les déplacés de guerre estimés à 1 600 000 répartis dans 46 sites en raison de l’activisme de groupes armés, renseigne-t-on.
ACP/UKB