Ituri : plusieurs enfants déplacés en dehors du circuit scolaire une bombe à retardement pour demain

Bunia, 28 Octobre 2022 (ACP).- Plusieurs enfants déplacés n’ont pas repris le chemin de l’école depuis la rentrée scolaire 2022-2023 malgré l’effectivité de la politique de la gratuite de l’enseignement dans les écoles primaires publiques prônées par le président de la République, chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.

Il ressort du constat fait par l’ACP au centre-ville de Bunia et environs , que la majorité des enfants déplacés demeurent hors du circuit scolaire pour plusieurs raisons notamment le refus des certains chefs d’établissements scolaires d’inscrire ces enfants vulnérables au motif que leurs dossiers sont incomplets, manque des uniformes et fournitures scolaires au regard de la situation de vulnérabilité de leurs parents déplacés de leur état.

Les enfants déplacés orphelins de père et de mère sont plus affectés par cette situation d’autant plus que leur priorité principale c’est de  chercher comment trouver à manger plutôt que d’étudier en raison de manque d’encadrement.

Pour leur survie ces enfants errent à travers les grandes artères de la ville de Bunia les uns pour quémander de l’argent auprès des passants, d’autres sont exploités économiquement par les tenanciers de restaurants de fortune communément appelés « Malewa » au niveau du marché central où ils font  de petits boulots entre autres; laver les assiettes et les casseroles.

D’autres par contre surgissent dans les lieux de deuil pour chercher comment trouver la nourriture tandis-que certains piquent les biens de personnes au niveau du marché central de Bunia.

La nuit tombée c’est le début d’un nouveau calvaire pour ces enfants déplacés qui passent la nuit à la belle étoile. Exposés aux intempéries se couvrant de morceaux de cartons et sacs usés ils dorment devant les boutiques et magasins situés le long du boulevard de libération en plein centre-ville à leurs risques et périls.

La situation de ces enfants déplacés inquiète plusieurs observateurs qui estiment que le manque d’encadrement de ceux-ci représente une bombe à retardement pour la société d’autant plus que selon eux certains de ces enfants déplacés qui s’adonnent aujourd’hui à la consommation de stupéfiants demain vont utiliser la violence comme leur moyen de survie.

Ils demandent au gouvernement de la République à travers ses services techniques mais aussi ses partenaires techniques et financiers et les ONG spécialisées à prendre les dispositions nécessaires pour non seulement garantir l’avenir de ces enfants mais également prévenir le pire sur la communauté. ACP/Kayu/Awa

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