Aru, 27 juin 2025 (ACP).- La réduction sensible des hostilités en territoire d’Irumu est parmi les acquis du premier dialogue entre groupes armés locaux, organisé en 2023 en territoire d’Aru, en Ituri, province du Nord-est de la République démocratique du Congo, a déclaré un notable.
«Par rapport au protocole d’accord signé entre les groupes armés il y a eu quand-même réduction des hostilités. Si on observe un peu sur les cinq territoires effectivement il y a eu réduction. Peut-être qu’on a pas cesser complètement mais il y a une réduction très sensible des hostilités sur l’étendue de la province de l’Ituri», a estimé le notable Emmanuel Bahati Kukwabo en marge du deuxième dialogue entre groupes armés élargi aux chefs coutumiers et leaders communautaires.
« Les attaques contre les civils, les attaques contre les forces de défense et de sécurité ça aussi on peut constater qu’il ya eu une réduction », a-t-il ajouté.
- Emmanuel Bahati Kukwabo a expliqué que l’amélioration de la situation sécuritaire est très prononcée dans le territoire d’Irumu quand bien même a-t-il noté vers le territoire de Djugu la réduction des hostilités ne pas été très significative.
Concernant le deuxième point du protocole d’accord du premier dialogue qui porte sur la facilitation de circulation de personnes et de leurs biens sur l’ensemble de l’Ituri il s’est félicité de constater qu’aujourd’hui sur plusieurs axes les gens circulent librement dans les territoires d’Irumu, Mambasa, Mahagi, Aru mais également à Djugu.
«Le troisième point du protocole d’accord « Aru 1 », favoriser le retour de déplacés et le rapatriement volontaire de réfugiés dans leurs milieux respectifs. Au niveau de groupes armés ils ont fait de leur mieux pour qu’il ait accalmie. C’est le rôle positif que les groupes armés ont joué pour favoriser le retour de déplacés dans leurs villages ou groupements. Par rapport à ceux qui ont traversé les frontières c’est tout un processus parce qu’il faut faire intervenir les humanitaires notamment le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) pour la prise en charge adéquate», a-t-il soutenu.
En ce qui concerne la non communautarisation des faits infractionnels évoqué dans le quatrième point dans le protocole d’accord de « Aru 1 » Emmanuel Bahati Kukwabo a laissé entendre qu’il y a une nécessité de l’organisation d’une campagne de sensibilisation pour faire comprendre à la population que l’infraction est individuelle et qu’il ne faut pas communautariser les faits infractionnels individuels.
«À Aru 1 il a été dit que les groupes armés ne doivent plus circuler avec des armes et porter les indices militaires et policiers là aussi ça été respecté mais durant les assises ici on a démontré qu’il y a encore des endroits où certains éléments incontrôlés de groupes armés continuent à circuler avec des armes», a-t-il fait savoir.
De l’occasion il a mis en lumière de nombreux défis qui restent encore à relever pour une adhésion massive de groupes armés au P-DDRCS ou l’enrôlement de ceux-ci au sein de la Réserve de l’armée de la défense(RAD).
M. Emmanuel Bahati Kukwabo a épinglé également le succès du premier dialogue[Aur 1] qui permis que les élections de décembre 2023 se déroulent dans la quiétude sans incident majeur sur les électeurs et candidats qui ont circulé librement. Enfin il a signifié que pour le moment les participants estimés à prés 200 sont en train d’évaluer les dix(10) résolutions Issues du premier dialogue entre groupes armés qui était organisé à Aru entre fin mai et début juin 2023.
ACP/ODM