Bunia, 23 août 2024 (ACP).- Six cas suspects de Mpox sont notifiés à travers certaines zones de santé de la province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, a appris vendredi l’ACP d’un entretien.
«Jusqu’à la semaine 33 nous avons actuellement six cas suspects de Mpox. On est parti de deux cas notifiés dans la zone de santé de Bunia, deux cas notifiés à Mambasa, un cas à Niania et le dernier cas date d’hier à Tchomia», a expliqué le médecin-chef de division provinciale de la santé, Dr. Michel Lola Loway.
A lui de rassurer: «de tous ces cas qui sont notifiés à ce jour, il n’y a aucun décès en Ituri. Tous ces cas ont bénéficié d’une investigation approfondie qui a abouti à des prélèvements des échantillons qui ont été envoyés à l’Institut national de recherche biomédical (INRB) pour des analyses pour confirmer ou infirmer la maladie».
Dr. Michel Lola Loway a signifié que sur les cinq échantillons déjà expédiés, parce que celui de Tchomia est en route, deux de Bunia sont sortis négatifs tandis que deux de Mambasa et un de Niania sont en attente de résultats.
« Cliniquement nous sommes en train de suivre ces malades qui sont sous traitement. Tous sont d’ailleurs sortis de l’hôpital sauf le dernier cas de Mambasa qui date de la semaine passée et le cas de Tchomia évolue bien. Nous faisons les investigations sur tous les cas. À ce jour on n’a pas encore signalé d’autres cas», a-t-il fait savoir.
Dr. Michel Lola Loway a indiqué que comme c’est une urgence à l’échelle mondiale, son institution a d’ores et déjà pris de dispositions pour essayer de renforcer le système de surveillance qui est un pilier important pour la riposte à la Mpox.
La Mpox ou variole du singe est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain.
La Mpox se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. D’après une étude publiée en 2021 par l’Institut Pasteur, concernant la variole du singe en République centrafricaine, l’histoire génomique suggère de multiples introductions depuis des réservoirs animaux forestiers.
Bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole «de singe», ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs.
La transmission chez l’humain du virus Mpox, se fait soit par contact direct avec des animaux infectés, soit par contact avec les lésions cutanées ou les fluides biologiques, soit de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces). Elle pourrait peut-être se faire aussi via les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée. ACP/JF