Mbuji-Mayi, 20 août 2024 (ACP).- Des fournisseurs de maïs du Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo ont, au cours d’un échange mardi avec le gouverneur de province, sollicité son accompagnement pour combattre la spéculation du prix de maïs sur le marché de Mbuji-Mayi.
« Nous avons demandé au gouverneur de nous donner une recommandation, s’il faut donner 100 wagons nous sommes prêts, mais qu’il nous fasse une recommandation. Quand nous achetons notre maïs, il arrive même à pourrir à cause de beaucoup de blocages de la part du transporteur par voie ferrée », a déclaré Joséphine Cibanda, opératrice économique.
« Notre travail à nous est d’aller à l’Est, nous savons là où le maïs se vend à 500, 1000 FC, mais pour le moment c’est à 1500 FC. Dans nos échanges avec le gouverneur, nous lui avons suggéré de ne pas demander à un commerçant de réduire le prix de son maïs, on doit plutôt l’attaquer en inondant le marché », a-t-elle poursuivi.
« Nous avons demandé (au gouverneur) de ne pas s’occuper de ceux qui ont le prix élevé au marché, nous, nous en détenons le secret », a renchéri Mme Joséphine Cibanda.
Cette démarche du gouverneur de province s’inscrit dans le cadre de la stabilisation du prix du maïs, denrée de consommation de base par les Est-Kasaïens, qui connait souvent des perturbations de prix à l’approche du mois de novembre.
« C’est dans le cadre de la recherche de solutions pour des questions qui touchent à l’alimentation de la population est-kasaienne, que son Excellence monsieur le gouverneur de province a pensé réunir les commerçants qui fournissent dans la province du Kasaï Oriental pour réfléchir ensemble sur les voies et moyens de faciliter l’acheminement des produits à moins cher à la portée de toute la population de la province du Kasaï Oriental », a déclaré pour sa part Charles Kamanga, ministre provincial du Plan, budget, commerce extérieur, ressources hydrauliques et électricité de ladite province.
« Tout est parti de la présentation des difficultés que (les commerçants) rencontrent tout au long du parcours d’acheminement du maïs à partir du lieu d’achat. Mais nous voulions aussi prévenir le fait que le plus souvent, vers le mois de novembre, le prix de maïs est revu à la hausse d’une manière un peu exagérée. Au regard de tout ce qui a eu comme échange, les commerçants ont fait des propositions à l’exécutif provincial pour qu’il puisse s’impliquer, surtout pour que le transporteur, la SNCC, puisse faciliter l’évacuation des wagons qui traînent le plus longtemps possible au niveau des gares ou des stations, à partir de Kabongo en passant par Lenge jusqu’à Kamina et Lubumbashi », a-t-il expliqué. ACP/